Corydoras venezuelanus
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Corydoras venezuelanus
Salut tout le monde,
J'ouvre un post sur cette espèce (assez proche de C. aneus) pour avoir quelques infos sur la repro et faire découvrir cette espèce. (J'ai pas de photos des miens pour l'instant)
J'en possède 4 qu'il me reste d'un groupe de 6 acquis en Belgique en 2012, j'aimerais les reproduire car je le trouve très sympa.
J'ai cru comprendre que pour déclencher une ponte de corys, il faut bien les nourrir quelques jours et ensuite faire un bon changement d'eau avec une eau un peu plus fraiche. J'ai bon ? Quels détails peuvent jouer aussi ?
Je m’interroge aussi sur le sexage, sur planetcatfish ils parlent juste de la forme du corps plus ronde pour les femelles, mais j'ai lu aussi (pour aneus) que la dorsale était plus pointue chez le mâle, je ne sais pas si c'est un critère fiable du coup.
J'ai déjà eu 2 pontes spontanées mais qui n'ont pas abouties (1nl mais les alevins se sont éclatés le bide de nauplies... la seconde s'est fait bouffer dans le bac)
Donc j'attends vos conseils
Merci
J'ouvre un post sur cette espèce (assez proche de C. aneus) pour avoir quelques infos sur la repro et faire découvrir cette espèce. (J'ai pas de photos des miens pour l'instant)
J'en possède 4 qu'il me reste d'un groupe de 6 acquis en Belgique en 2012, j'aimerais les reproduire car je le trouve très sympa.
J'ai cru comprendre que pour déclencher une ponte de corys, il faut bien les nourrir quelques jours et ensuite faire un bon changement d'eau avec une eau un peu plus fraiche. J'ai bon ? Quels détails peuvent jouer aussi ?
Je m’interroge aussi sur le sexage, sur planetcatfish ils parlent juste de la forme du corps plus ronde pour les femelles, mais j'ai lu aussi (pour aneus) que la dorsale était plus pointue chez le mâle, je ne sais pas si c'est un critère fiable du coup.
J'ai déjà eu 2 pontes spontanées mais qui n'ont pas abouties (1nl mais les alevins se sont éclatés le bide de nauplies... la seconde s'est fait bouffer dans le bac)
Donc j'attends vos conseils
Merci
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Un article que j'ai écrit il y a fort longtemps
Elever et reproduire les Corydoras
PARTIE 1
Famille : Callichthyidae - Sous-famille : Corydoradinae - Genre : Corydoras
Les Corydoras apparaissent de plus en plus fréquemment dans nos aquariums. Leur présence dans un bac amazonien en compagnie de Loriicaridae séduit aujourd’hui un grand nombre d’aquariophiles.
On ne les achète plus « pour faire le ménage » mais parce qu’ils plaisent. Quel beau spectacle, un banc de Corydoras qui se déplace à travers l’aquarium en fouillant le sol en toute jovialité.
Plus de 150 espèces ont été décrites scientifiquement, certaines ne sont pas encore reconnues et d’autres sont découvertes régulièrement et portent provisoirement un numéro C ( C153= Corydoras sp.).
Pourtant très peu d’espèces différentes sont proposées dans les magasins aquariophiles.
Comment expliquer cette situation ? Est-ce par manque d’information, à cause du coût trop élevé, ou les importateurs ressentent-ils une réticence à faire venir de nouvelles espèces ?
Il est souvent très complexe de trouver des informations fiables sur l’écosystème où évolue le poisson.
Pour un grand nombre d’entre eux la maintenance n’est pas plus complexe que pour les classiques C. paleatus et C.aeneus. La reproduction par contre peut s’avérer plus
délicate.
Choix et achat des poissons
J’achète toujours mes Corydoras , soit dans un magasin de confiance, soit chez un éleveur que je connais pour son sérieux. Ne prenez jamais des poissons qui ont une taille inférieure à 3 cm. L’expérience m’a prouvé que des poissons trop petits sont encore fragiles, ce qui entraîne inévitablement des pertes. Soyez toujours attentifs à l’état de santé des poissons. Un Corydoras en bonne santé a des barbillons longs et non abîmés. Les nageoires ne doivent pas être effilochées. Il n’est pas amaigri et se montre dans toute sa splendeur. On trouve régulièrement des Corydoras issus de reproductions avec une colonne vertébrale déformée vers l’arrière du corps. Cette déformation est transmissible. Si un seul des poissons dans le bac de vente présente un de ces défauts je n’en achète pas. Les espèces disponibles dans la plupart des magasins se limitent à 4 ou 5. Les C. adolfoi, C. duplicareus, C. burgessi, C. davidsandsi, C. habrosus, C. melini ou d’autres encore sont un peu plus difficiles à trouver. Et si vraiment je veux une espèce très particulière, j’opte souvent pour une commande spéciale. Je ne parlerais pas des poissons génétiquement modifiés ou artificiellement colorés qui n’ont aucun intérêt à mon avis, mais qui suscitent paradoxalement un réel engouement de la part des acheteurs.
Combien acheter ?
Ces poissons étant grégaires, on conseille souvent d’acquérir un groupe de 6 pour un aquarium de 96 litres. Les Corydoras ne sont guère territoriaux et un aquariophile confirmé peut maintenir un groupe supérieur à 6 poissons. On peut observer que les poissons seront moins stressés et plus actifs s’ils forment un banc important en nombre. La qualité de l’eau est toutefois déterminante et il serait souhaitable de remplacer au moins un tiers du volume d’eau par semaine.
Quelques exemples :
Bac de 54 litres :
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 3 cm (C.hastatus, C. habrosus, C. pygmaeus)
- 5 à 6 poissons ne dépassant pas 5 cm (C. panda, C. similis)
Bac de 96 litres
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 5 cm
- 6 à 10 poissons ne dépassant pas 7 cm (C. caudimaculatus, C. schwarzi, C. sterbai, C. weitzmani, C. loxozonus)
Et pour des poissons atteignant une taille maximale de 7 cm (ils grandissent toute leur vie), je préconise un bac de 120 litres minimum pour 6 Corydoras.
Dans un bac d’une contenance comprise entre 600 et 800 litres, un banc de 30 Corydoras sterbai sera du plus bel effet.
Quelle espèce choisir ?
Les Corydoras sont originaires des rivières d’Amérique du Sud. Ils ne conviennent donc pas pour des aquariums de cichlidés africains ou des bacs de type asiatique. Ils vivent dans une eau douce dont les paramètres dépendent du lieu géographique et de la saison (pH moins que 4 jusqu’à 7,5, conductivité jusqu’à 200 micro siemens, température entre 22 et 28 degrés). Un grand nombre d’entre eux sera à l’aise dans une eau entre 23 et 26 degrés. Un nombre plus restreint le sera entre 27 et 30. Il est préférable de prendre des Corydoras de la même espèce. Pour des bacs de grand volume un mélange peut être envisagé.
Pour un bac à 25 degrés (bac à Ptérophyllum scalare ou certains Apistogramma), quelques Corydoras , tels que : C. davidsandsi, C. hastataus, C. panda, C. schwarzi, C. sychri, C. trilineatus, peuvent être envisagés.
Dans un bac à 28 degrés (bac à Symphysodon discus), quelques Corydoras tels que : C.adolfoi, C.burgessi , C. seussi, C. sterbai, peuvent être introduits.
Maintenance des Corydoras
Les Corydoras apprécient un léger courant dans l’aquarium. Des plantes racines et roches diverses leur serviront d’abris lors de leurs périodes de repos. Par contre une surface assez importante vers l’avant de l’aquarium doit être dépourvue de toute cachette. C’est dans cette zone que vous allez les nourrir. Le banc complet pourra ainsi être contemplé lorsqu’il recherchera de la nourriture et perdra normalement la timidité observée au moment de l’introduction dans l’aquarium. Si malgré cela ils restent craintifs un ré agencement du bac ou l’ajout d’autres Corydoras de la même espèce, voire un banc d’une autre espèce, pourra les rendre beaucoup moins timides. Le sol sera recouvert d’une couche de sable ou de gravier naturel. Je ne crois pas qu’un gravier non ébavuré puisse endommager les barbillons des poissons (je n’ai jamais eu un Corydoras avec des barbillons abîmés). On pourrait plutôt incriminer l’importante colonisation bactérienne au niveau de la surface du sol due à une mauvaise maintenance du bac. Le sable ou gravier coloré est à éviter. La colonisation bactérienne sur ce genre de sol est encore beaucoup plus importante.
Les Corydoras mangent de tout. Ils ne se contentent pas des restes laissés par les autres occupants du bac. Il leur faut une nourriture spécifique. Pastilles de fond, nourriture congelée et vivante seront appréciées. Si la concurrence alimentaire est trop forte en leur défaveur on leur distribue le repas le soir juste avant l’extinction des lumières.
Reproduction des Corydoras
Tout aquariophile qui maintient dans des conditions convenables des C. aeneus ou C. paleatus a eu le plaisir de découvrir un jour des œufs collés par petits paquets sur les vitres du bac ou un autre support de ponte. Cette reproduction n’est pas très complexe. En outre, elle est facilitée par le fait que les géniteurs ont évolués par rapport à l’espèce sauvage. Un changement d’eau ou une dépression atmosphérique peut suffire à provoquer la ponte.
Pour les autres espèces, ce n’est pas toujours aussi simple. Pour un certain nombre d’entre elles la reproduction n’a pas encore abouti. L’incapacité d’ identifier avec précision l’écosystème où évoluent ces poissons augmente la difficulté. C’est donc grâce aux expériences d’éleveurs ( je m’inspire tout particulièrement d’éleveurs allemands ) ou par rapport à l’échec ou à la réussite de ses propres tentatives que l’on progresse. Je vais prendre comme exemple la reproduction du C. panda et du C. Sterbai, des poissons que j’ai régulièrement reproduits.
Les protocoles de stimulation qui diffèrent pour ces 2 espèces pourront s’appliquer à un grand nombre de Corydoras . Faire pondre ces 2 Callichthyidae ne relève pas de l’exploit et sera à la portée de l’aquariophile averti.
Corydoras panda
Nijssen & Isbrücker, 1971
Perou, système Rio-Ucayali
Taille : 5 cm
Les Corydoras panda vivent dans des petites rivières ombragées dans la jungle. Les paramètres de l’eau sont stables et la température varie très peu (21 à 24 degrés) durant toute l’année.
J’ai acquis un petit groupe de 3 mâles et 2 femelles en septembre 2004. Les femelles sont un peu plus grandes et ont des formes plus arrondies que les mâles. Les mâles ont les nageoires pelviennes et la dorsale plus pointues ( ce qui est difficile à percevoir). Ce dimorphisme sexuel caractérise tous les Corydoras. Ces poissons ont été placés durant 2 mois dans un aquarium communautaire de 96 litres avec des Ancistrus gold, des Paracheirodon axelrodi (cardinalis) et des Hypancistrus sp. L260. Je pense qu’ils avaient régulièrement pondu mais que les cardinalis n’avaient fait qu’une bouchée des œufs.
Ils ont ensuite été transférés dans bac spécifique de 54 litres destiné à la reproduction. La température de l’eau était réglée à 24 degrés. L’agencement de ce bac était réduit au strict minimum : un filtre à exhausteur, très peu d’éclairage, du sable de Loire, 2 petits demi pots de fleurs et de la mousse de java. Je changeais 30 pour cent de l’eau par semaine. Je les nourrissais quotidiennement soit d’une pastille de fond, soit de nourriture congelée ou vivante (2 à 3 fois par semaine). Cinq jours après le transfert je récupérais les 6 premiers œufs dans la mousse de java. Les œufs de Corydoras panda ont un diamètre de 2 mm et sont donc grands pour des poissons d’une taille aussi modeste. L’incubation jusqu’à l’éclosion des œufs et l’élevage des alevins ne posent aucun problème particulier pour ce poisson. Tous les 4 à 5 jours je récupérais entre 5 et 10 œufs dans la mousse de java ou sous la masse filtrante mais jamais sur une des vitres du bac. Au bout de 6 semaines, j’avais environ 60 Corydoras panda juvéniles d’une longueur comprise entre 6 et 15 mm. Les alevins grandissaient relativement vite. Le nombre d’œufs récupérés diminuait régulièrement et après 3 mois de ponte les récoltes étaient devenues très aléatoires. Je soupçonnais fortement que mon groupe reproducteur mangeait les oeufs. J’ôtais donc la mousse de java du bac pour la remplacer par un mop. Un mop est un écheveau de laine synthétique suspendu à un flotteur que tous les killiphiles connaissent bien. A ma grande surprise, quelques jours plus tard ce ne sont pas 10 œufs que je récupérais mais 40 ! Les Corydoras panda mangeaient donc bien une grande partie de la ponte. Quelques mois plus tard, j’avais une grande quantité de juvéniles. J’ai réduit la quantité de nourriture et progressivement ils pondaient moins, jusqu’à faire (enfin) une pause. Ils avaient toujours pondu la nuit et les œufs étaient toujours répartis de façon aléatoire dans le mop.
Les Corydoras qui vivent dans un milieu où les conditions climatiques varient très peu durant l’année pondent presque tous les 10 jours (pause de quelques mois) une petite quantité d’œufs. Une stimulation particulière n’est pas nécessaire, une bonne maintenance, un changement d’eau ou une dépression atmosphérique suffisent souvent pour déclencher la ponte
Corydoras sterbai
Knaack, 1962
Brésil, Rio Guaropé
Taille : 7 cm
Les Corydoras sterbai vivent dans des rivières à débit important qui sont exposées au soleil. La température de l’eau varie de ce fait entre 26 et 31 degrés. Pendant la saison des pluies le niveau d’eau est beaucoup plus élevé qu’en saison sèche. C’est pendant cette saison que les Corydoras sterbai se reproduisent.
J’ai acquis un groupe de 6 Corydoras sterbai en décembre 2004. La patience étant une des qualités premières d’un aquariophile, je ne les ai pas stimulés pour la reproduction durant 10 mois. J’ai donc simulé une période de sécheresse.
- peu de nourriture, 3 à 4 pastilles de fond par semaine et quelques artémias de temps en temps
- température de l’eau à 28 degrés
- peu de changement d’eau (nitrates entre 50 et 100 mg/litre)
- pratiquement pas de courant
En octobre 2005, j’ai transféré les poissons dans un bac de 54 litres destiné à la reproduction. Une Echinodorus bleheri était l’unique plante de ce bac. Du sable foncé et des morceaux de pots de fleurs cassés complétaient l’agencement de cet aquarium. La filtration était réalisée avec une petite pompe interne. Pas d’éclairage spécifique, la lumière du jour suffisait amplement. J’ai ensuite simulé une saison des pluies :
- nourriture riche, 4 à 5 fois du congelé ou vivant par semaine (artémias, vers de vase, tubifex), les autres jours une pastille de fond
- température 26 degrés
- beaucoup de changement d’eau pour maintenir les nitrates sous 50 mg/litre
- du courant dans le bac grâce au filtre interne
Cette simulation de la saison des pluies permet de mettre le processus de ponte des Corydoras en route. Ce n’est pas au bout de quelques jours qu’ils vont commencer à parader. Il faut un certain temps jusqu’à ce que les femelles deviennent gravides. Quand elles sont bien arrondies, je procède à des grands changements d’eau (40 pour cent avec une eau à 18 degrés) 2 à 3 fois par semaine. Généralement la ponte ne tarde pas. Tous les mâles commencent à parader autour de la femelle choisie. Celle-ci ne va pas résister longtemps et la ponte commence. Tous les mâles y participent de façon plus ou moins active. 2 heures plus tard, des œufs d’un diamètre de 1,5 mm sont collés partout par petits paquets dans le bac. Mes Corydoras sterbai se reproduisaient surtout en fin de matinée en moyenne tous les semaines. Ils pondaient entre 50 et 150 œufs et 3 mois plus tard j’avais des jeunes Corydoras sterbai qui étaient presque en surpopulation dans mes bacs de grossissement . Une nouvelle fois j’ai simulé une saison de sécheresse et les poissons ont progressivement arrêté de pondre.
Les Corydoras qui vivent au rythme des 2 saisons ne se reproduisent que durant quelques mois par an. Une femelle peut pondre toutes les 2 à 3 semaines une quantité importante d’œufs. Il faut une vraie simulation de la saison des pluies durant plusieurs semaines pour provoquer la reproduction.
Brèves de Corydoras
C’est suite à mon expérience en reproduction de Corydoras et aux nombreuses discussions avec Kurt Mack ( un éleveur allemand réputé) et Yann Fulliquet sur ce sujet que j’ai pu découvrir et vérifier certains points importants qui concernent ces magnifiques poissons.
Il faut simuler une saison sèche (pour les Corydoras vivant au rythme des saisons) non seulement pour espérer une ponte mais pour qu’ils vivent longtemps ( jusqu’à 10 à 15 ans et non 5 à 7 comme on le lit souvent). S’ils se reproduisent en continu toute l‘année ils vont mourir prématurément . Ceux qui ne pondent pas beaucoup d’œufs doivent aussi être bloqués quelques mois. Le passage de la saison des pluies à la saison sèche doit être fait en douceur. S’il est trop brutal les poissons sont fragilisés et sensibles aux maladies
En simulation de la saison des pluies les grands changements d’eau à l’eau froide sont très efficaces pour provoquer une ponte lors d’une dépression atmosphérique qui est survenu en douceur après une période de haute pression.
Je simule généralement la saison des pluies à partir d’octobre et jusqu’en mars. Non pas parce ce que cette période correspond à la saison des pluies des Corydoras dans leur région d’origine, mais parce que les conditions atmosphériques chez nous sont propices pour provoquer des pontes.
Après une ponte dans l’aquarium communautaire, des œufs peuvent éclore et des alevins survivre et grandir à condition qu’il y ait assez de cachettes dans le bac et peu de prédation.
Les adultes ne mangent généralement pas les oeufs. Mais au bout de quelques pontes ils vont commencer à les apprécier. Ceci est à éviter, si par la suite on veut de nouveau réussir des reproductions.
Espèces reproduites
Corydoras pondant une petite quantité d’œufs : C. panda, C. adolfoi, C. davidsandsi, C. duplicareus
Corydoras pondant une grande quantité d’œufs : C. aeneus, C. « black » aeneus, C.paleatus, C. sterbai, C. trilineatus, C. caudimaculatus
Et bien d’autres après l’écriture de cet article il y a fort longtemps
PARTIE 2
Comment récupérer les œufs ?
On peut utiliser une lame de rasoir pour décoller les œufs de la vitre de l’aquarium. Ils tomberont sur le sol du bac et pourront ainsi être facilement aspirés à l’aide d’un tuyau. Étant assez maladroit, mes quelques tentatives se sont toutes soldées par un pourcentage important d’œufs abîmés. J’ai donc abandonné ce moyen et je les décroche maintenant tout simplement avec mes doigts. Cette méthode est certes plus longue mais permet de récupérer la ponte en entier.
Deux idées reçues :
- Il ne faut pas sortir les œufs hors de l’eau pendant la récupération.
- Il faut placer la ponte dans une eau à la même température et aux mêmes paramètres que celle du bac de ponte.
Un cours passage hors de l’eau n’est pas du tout préjudiciable pour les œufs et ceux-ci sont tolérants par rapports aux changements brusques des paramètres d’eau (variations de température de 2°, eau plus douce).
Comment faire éclore les œufs ? Dans quelle eau ?
On peut faire éclore les œufs dans un petit bac filtré d’une dizaine de litres à une température de 24°. Cette méthode est correcte pour les Corydoras paleatus ou aeneus. Pour d’autres espèces, elle est beaucoup moins efficace. Ponte moisie, larves qui n’arrivent pas à casser la coquille, qui sont déformées ou qui meurent prématurément m’ont incité à utiliser un autre moyen. Des essais m’ont permis de mettre en évidence que l’utilisation d’une eau relativement douce, avec un faible taux de nitrates et surtout très peu chargée en bactéries, donne une réussite maximum. Une eau dans laquelle le cycle de l’azote n’a pas encore démarré (minimum de bactéries) répond à ces besoins. Celle que j’utilise (ph6, kh1, gh2) provient d’une source des Vosges du Nord. D’autres, aux caractéristiques proches (eau du robinet reposée durant quelques jours, eau de source disponible en grande surface), sont tout aussi valables.
Je place les œufs de Corydoras dans un petit récipient en plastique d’un volume de ½ litre à une température de 24 à 25° (plus la température est haute, plus rapidement les œufs vont éclore). Je vérifie régulièrement leur état et ôte ceux qui ont développé un point blanc à l’intérieur (non fécondés). Tous les jours, je siphonne les déchets et change ¼ de l’eau. Au bout de 3 à 5 jours, les larves vont éclore. Je n’utilise ni diffuseur d’air ni produit type bleu de méthylène. Dernièrement, j’avais du mal à faire éclore des œufs de Corydoras oiapoquensis. L’ajout de deux fruits d’aulnes dans le petit bac a réglé ce problème.
Comment élever les alevins ?
Les alevins vont commencer à se nourrir 3 jours après l’éclosion. Je leur donne en priorité des microvers et des artémias fraîchement éclos. De la poudre très fine sera également appréciée. Ils sont nourris matin et soir. Toute erreur de dosage entraînera irrémédiablement la mort des alevins. Trop de nourriture, l’eau sera polluée. Pas assez de nourriture, les jeunes Corydoras mourront de faim (environ 10 artémias par jour et par alevin semble correct). L’ajout de quelques planorbes permettra de corriger en partie mes erreurs de dosage. Ils se chargeront de manger le surplus. Naturellement, je continue à siphonner les déchets et à changer entre 25 et 50% d’eau une fois par jour (voire deux fois suivant la quantité d’alevins). À l’âge de 3 semaines, les jeunes Corydoras auront, pour la plupart des espèces, une taille d’environ 1,5 cm. C’est à ce moment que je les transfère dans un bac d’environ 30 litres. Ce changement peut leur être fatal. Il est donc impératif de les placer dans une eau aux mêmes caractéristiques.
Des pastilles de fond et des cyclops décongelés me permettent de varier la nourriture. A l’âge de 2 à 3 mois, à une taille de 3 cm, je les transfère dans des bacs plus grands en compagnie d’autres poissons. Ils seront nourris exactement de la même façon que mes groupes de Corydoras adultes.
Elever et reproduire les Corydoras
PARTIE 1
Famille : Callichthyidae - Sous-famille : Corydoradinae - Genre : Corydoras
Les Corydoras apparaissent de plus en plus fréquemment dans nos aquariums. Leur présence dans un bac amazonien en compagnie de Loriicaridae séduit aujourd’hui un grand nombre d’aquariophiles.
On ne les achète plus « pour faire le ménage » mais parce qu’ils plaisent. Quel beau spectacle, un banc de Corydoras qui se déplace à travers l’aquarium en fouillant le sol en toute jovialité.
Plus de 150 espèces ont été décrites scientifiquement, certaines ne sont pas encore reconnues et d’autres sont découvertes régulièrement et portent provisoirement un numéro C ( C153= Corydoras sp.).
Pourtant très peu d’espèces différentes sont proposées dans les magasins aquariophiles.
Comment expliquer cette situation ? Est-ce par manque d’information, à cause du coût trop élevé, ou les importateurs ressentent-ils une réticence à faire venir de nouvelles espèces ?
Il est souvent très complexe de trouver des informations fiables sur l’écosystème où évolue le poisson.
Pour un grand nombre d’entre eux la maintenance n’est pas plus complexe que pour les classiques C. paleatus et C.aeneus. La reproduction par contre peut s’avérer plus
délicate.
Choix et achat des poissons
J’achète toujours mes Corydoras , soit dans un magasin de confiance, soit chez un éleveur que je connais pour son sérieux. Ne prenez jamais des poissons qui ont une taille inférieure à 3 cm. L’expérience m’a prouvé que des poissons trop petits sont encore fragiles, ce qui entraîne inévitablement des pertes. Soyez toujours attentifs à l’état de santé des poissons. Un Corydoras en bonne santé a des barbillons longs et non abîmés. Les nageoires ne doivent pas être effilochées. Il n’est pas amaigri et se montre dans toute sa splendeur. On trouve régulièrement des Corydoras issus de reproductions avec une colonne vertébrale déformée vers l’arrière du corps. Cette déformation est transmissible. Si un seul des poissons dans le bac de vente présente un de ces défauts je n’en achète pas. Les espèces disponibles dans la plupart des magasins se limitent à 4 ou 5. Les C. adolfoi, C. duplicareus, C. burgessi, C. davidsandsi, C. habrosus, C. melini ou d’autres encore sont un peu plus difficiles à trouver. Et si vraiment je veux une espèce très particulière, j’opte souvent pour une commande spéciale. Je ne parlerais pas des poissons génétiquement modifiés ou artificiellement colorés qui n’ont aucun intérêt à mon avis, mais qui suscitent paradoxalement un réel engouement de la part des acheteurs.
Combien acheter ?
Ces poissons étant grégaires, on conseille souvent d’acquérir un groupe de 6 pour un aquarium de 96 litres. Les Corydoras ne sont guère territoriaux et un aquariophile confirmé peut maintenir un groupe supérieur à 6 poissons. On peut observer que les poissons seront moins stressés et plus actifs s’ils forment un banc important en nombre. La qualité de l’eau est toutefois déterminante et il serait souhaitable de remplacer au moins un tiers du volume d’eau par semaine.
Quelques exemples :
Bac de 54 litres :
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 3 cm (C.hastatus, C. habrosus, C. pygmaeus)
- 5 à 6 poissons ne dépassant pas 5 cm (C. panda, C. similis)
Bac de 96 litres
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 5 cm
- 6 à 10 poissons ne dépassant pas 7 cm (C. caudimaculatus, C. schwarzi, C. sterbai, C. weitzmani, C. loxozonus)
Et pour des poissons atteignant une taille maximale de 7 cm (ils grandissent toute leur vie), je préconise un bac de 120 litres minimum pour 6 Corydoras.
Dans un bac d’une contenance comprise entre 600 et 800 litres, un banc de 30 Corydoras sterbai sera du plus bel effet.
Quelle espèce choisir ?
Les Corydoras sont originaires des rivières d’Amérique du Sud. Ils ne conviennent donc pas pour des aquariums de cichlidés africains ou des bacs de type asiatique. Ils vivent dans une eau douce dont les paramètres dépendent du lieu géographique et de la saison (pH moins que 4 jusqu’à 7,5, conductivité jusqu’à 200 micro siemens, température entre 22 et 28 degrés). Un grand nombre d’entre eux sera à l’aise dans une eau entre 23 et 26 degrés. Un nombre plus restreint le sera entre 27 et 30. Il est préférable de prendre des Corydoras de la même espèce. Pour des bacs de grand volume un mélange peut être envisagé.
Pour un bac à 25 degrés (bac à Ptérophyllum scalare ou certains Apistogramma), quelques Corydoras , tels que : C. davidsandsi, C. hastataus, C. panda, C. schwarzi, C. sychri, C. trilineatus, peuvent être envisagés.
Dans un bac à 28 degrés (bac à Symphysodon discus), quelques Corydoras tels que : C.adolfoi, C.burgessi , C. seussi, C. sterbai, peuvent être introduits.
Maintenance des Corydoras
Les Corydoras apprécient un léger courant dans l’aquarium. Des plantes racines et roches diverses leur serviront d’abris lors de leurs périodes de repos. Par contre une surface assez importante vers l’avant de l’aquarium doit être dépourvue de toute cachette. C’est dans cette zone que vous allez les nourrir. Le banc complet pourra ainsi être contemplé lorsqu’il recherchera de la nourriture et perdra normalement la timidité observée au moment de l’introduction dans l’aquarium. Si malgré cela ils restent craintifs un ré agencement du bac ou l’ajout d’autres Corydoras de la même espèce, voire un banc d’une autre espèce, pourra les rendre beaucoup moins timides. Le sol sera recouvert d’une couche de sable ou de gravier naturel. Je ne crois pas qu’un gravier non ébavuré puisse endommager les barbillons des poissons (je n’ai jamais eu un Corydoras avec des barbillons abîmés). On pourrait plutôt incriminer l’importante colonisation bactérienne au niveau de la surface du sol due à une mauvaise maintenance du bac. Le sable ou gravier coloré est à éviter. La colonisation bactérienne sur ce genre de sol est encore beaucoup plus importante.
Les Corydoras mangent de tout. Ils ne se contentent pas des restes laissés par les autres occupants du bac. Il leur faut une nourriture spécifique. Pastilles de fond, nourriture congelée et vivante seront appréciées. Si la concurrence alimentaire est trop forte en leur défaveur on leur distribue le repas le soir juste avant l’extinction des lumières.
Reproduction des Corydoras
Tout aquariophile qui maintient dans des conditions convenables des C. aeneus ou C. paleatus a eu le plaisir de découvrir un jour des œufs collés par petits paquets sur les vitres du bac ou un autre support de ponte. Cette reproduction n’est pas très complexe. En outre, elle est facilitée par le fait que les géniteurs ont évolués par rapport à l’espèce sauvage. Un changement d’eau ou une dépression atmosphérique peut suffire à provoquer la ponte.
Pour les autres espèces, ce n’est pas toujours aussi simple. Pour un certain nombre d’entre elles la reproduction n’a pas encore abouti. L’incapacité d’ identifier avec précision l’écosystème où évoluent ces poissons augmente la difficulté. C’est donc grâce aux expériences d’éleveurs ( je m’inspire tout particulièrement d’éleveurs allemands ) ou par rapport à l’échec ou à la réussite de ses propres tentatives que l’on progresse. Je vais prendre comme exemple la reproduction du C. panda et du C. Sterbai, des poissons que j’ai régulièrement reproduits.
Les protocoles de stimulation qui diffèrent pour ces 2 espèces pourront s’appliquer à un grand nombre de Corydoras . Faire pondre ces 2 Callichthyidae ne relève pas de l’exploit et sera à la portée de l’aquariophile averti.
Corydoras panda
Nijssen & Isbrücker, 1971
Perou, système Rio-Ucayali
Taille : 5 cm
Les Corydoras panda vivent dans des petites rivières ombragées dans la jungle. Les paramètres de l’eau sont stables et la température varie très peu (21 à 24 degrés) durant toute l’année.
J’ai acquis un petit groupe de 3 mâles et 2 femelles en septembre 2004. Les femelles sont un peu plus grandes et ont des formes plus arrondies que les mâles. Les mâles ont les nageoires pelviennes et la dorsale plus pointues ( ce qui est difficile à percevoir). Ce dimorphisme sexuel caractérise tous les Corydoras. Ces poissons ont été placés durant 2 mois dans un aquarium communautaire de 96 litres avec des Ancistrus gold, des Paracheirodon axelrodi (cardinalis) et des Hypancistrus sp. L260. Je pense qu’ils avaient régulièrement pondu mais que les cardinalis n’avaient fait qu’une bouchée des œufs.
Ils ont ensuite été transférés dans bac spécifique de 54 litres destiné à la reproduction. La température de l’eau était réglée à 24 degrés. L’agencement de ce bac était réduit au strict minimum : un filtre à exhausteur, très peu d’éclairage, du sable de Loire, 2 petits demi pots de fleurs et de la mousse de java. Je changeais 30 pour cent de l’eau par semaine. Je les nourrissais quotidiennement soit d’une pastille de fond, soit de nourriture congelée ou vivante (2 à 3 fois par semaine). Cinq jours après le transfert je récupérais les 6 premiers œufs dans la mousse de java. Les œufs de Corydoras panda ont un diamètre de 2 mm et sont donc grands pour des poissons d’une taille aussi modeste. L’incubation jusqu’à l’éclosion des œufs et l’élevage des alevins ne posent aucun problème particulier pour ce poisson. Tous les 4 à 5 jours je récupérais entre 5 et 10 œufs dans la mousse de java ou sous la masse filtrante mais jamais sur une des vitres du bac. Au bout de 6 semaines, j’avais environ 60 Corydoras panda juvéniles d’une longueur comprise entre 6 et 15 mm. Les alevins grandissaient relativement vite. Le nombre d’œufs récupérés diminuait régulièrement et après 3 mois de ponte les récoltes étaient devenues très aléatoires. Je soupçonnais fortement que mon groupe reproducteur mangeait les oeufs. J’ôtais donc la mousse de java du bac pour la remplacer par un mop. Un mop est un écheveau de laine synthétique suspendu à un flotteur que tous les killiphiles connaissent bien. A ma grande surprise, quelques jours plus tard ce ne sont pas 10 œufs que je récupérais mais 40 ! Les Corydoras panda mangeaient donc bien une grande partie de la ponte. Quelques mois plus tard, j’avais une grande quantité de juvéniles. J’ai réduit la quantité de nourriture et progressivement ils pondaient moins, jusqu’à faire (enfin) une pause. Ils avaient toujours pondu la nuit et les œufs étaient toujours répartis de façon aléatoire dans le mop.
Les Corydoras qui vivent dans un milieu où les conditions climatiques varient très peu durant l’année pondent presque tous les 10 jours (pause de quelques mois) une petite quantité d’œufs. Une stimulation particulière n’est pas nécessaire, une bonne maintenance, un changement d’eau ou une dépression atmosphérique suffisent souvent pour déclencher la ponte
Corydoras sterbai
Knaack, 1962
Brésil, Rio Guaropé
Taille : 7 cm
Les Corydoras sterbai vivent dans des rivières à débit important qui sont exposées au soleil. La température de l’eau varie de ce fait entre 26 et 31 degrés. Pendant la saison des pluies le niveau d’eau est beaucoup plus élevé qu’en saison sèche. C’est pendant cette saison que les Corydoras sterbai se reproduisent.
J’ai acquis un groupe de 6 Corydoras sterbai en décembre 2004. La patience étant une des qualités premières d’un aquariophile, je ne les ai pas stimulés pour la reproduction durant 10 mois. J’ai donc simulé une période de sécheresse.
- peu de nourriture, 3 à 4 pastilles de fond par semaine et quelques artémias de temps en temps
- température de l’eau à 28 degrés
- peu de changement d’eau (nitrates entre 50 et 100 mg/litre)
- pratiquement pas de courant
En octobre 2005, j’ai transféré les poissons dans un bac de 54 litres destiné à la reproduction. Une Echinodorus bleheri était l’unique plante de ce bac. Du sable foncé et des morceaux de pots de fleurs cassés complétaient l’agencement de cet aquarium. La filtration était réalisée avec une petite pompe interne. Pas d’éclairage spécifique, la lumière du jour suffisait amplement. J’ai ensuite simulé une saison des pluies :
- nourriture riche, 4 à 5 fois du congelé ou vivant par semaine (artémias, vers de vase, tubifex), les autres jours une pastille de fond
- température 26 degrés
- beaucoup de changement d’eau pour maintenir les nitrates sous 50 mg/litre
- du courant dans le bac grâce au filtre interne
Cette simulation de la saison des pluies permet de mettre le processus de ponte des Corydoras en route. Ce n’est pas au bout de quelques jours qu’ils vont commencer à parader. Il faut un certain temps jusqu’à ce que les femelles deviennent gravides. Quand elles sont bien arrondies, je procède à des grands changements d’eau (40 pour cent avec une eau à 18 degrés) 2 à 3 fois par semaine. Généralement la ponte ne tarde pas. Tous les mâles commencent à parader autour de la femelle choisie. Celle-ci ne va pas résister longtemps et la ponte commence. Tous les mâles y participent de façon plus ou moins active. 2 heures plus tard, des œufs d’un diamètre de 1,5 mm sont collés partout par petits paquets dans le bac. Mes Corydoras sterbai se reproduisaient surtout en fin de matinée en moyenne tous les semaines. Ils pondaient entre 50 et 150 œufs et 3 mois plus tard j’avais des jeunes Corydoras sterbai qui étaient presque en surpopulation dans mes bacs de grossissement . Une nouvelle fois j’ai simulé une saison de sécheresse et les poissons ont progressivement arrêté de pondre.
Les Corydoras qui vivent au rythme des 2 saisons ne se reproduisent que durant quelques mois par an. Une femelle peut pondre toutes les 2 à 3 semaines une quantité importante d’œufs. Il faut une vraie simulation de la saison des pluies durant plusieurs semaines pour provoquer la reproduction.
Brèves de Corydoras
C’est suite à mon expérience en reproduction de Corydoras et aux nombreuses discussions avec Kurt Mack ( un éleveur allemand réputé) et Yann Fulliquet sur ce sujet que j’ai pu découvrir et vérifier certains points importants qui concernent ces magnifiques poissons.
Il faut simuler une saison sèche (pour les Corydoras vivant au rythme des saisons) non seulement pour espérer une ponte mais pour qu’ils vivent longtemps ( jusqu’à 10 à 15 ans et non 5 à 7 comme on le lit souvent). S’ils se reproduisent en continu toute l‘année ils vont mourir prématurément . Ceux qui ne pondent pas beaucoup d’œufs doivent aussi être bloqués quelques mois. Le passage de la saison des pluies à la saison sèche doit être fait en douceur. S’il est trop brutal les poissons sont fragilisés et sensibles aux maladies
En simulation de la saison des pluies les grands changements d’eau à l’eau froide sont très efficaces pour provoquer une ponte lors d’une dépression atmosphérique qui est survenu en douceur après une période de haute pression.
Je simule généralement la saison des pluies à partir d’octobre et jusqu’en mars. Non pas parce ce que cette période correspond à la saison des pluies des Corydoras dans leur région d’origine, mais parce que les conditions atmosphériques chez nous sont propices pour provoquer des pontes.
Après une ponte dans l’aquarium communautaire, des œufs peuvent éclore et des alevins survivre et grandir à condition qu’il y ait assez de cachettes dans le bac et peu de prédation.
Les adultes ne mangent généralement pas les oeufs. Mais au bout de quelques pontes ils vont commencer à les apprécier. Ceci est à éviter, si par la suite on veut de nouveau réussir des reproductions.
Espèces reproduites
Corydoras pondant une petite quantité d’œufs : C. panda, C. adolfoi, C. davidsandsi, C. duplicareus
Corydoras pondant une grande quantité d’œufs : C. aeneus, C. « black » aeneus, C.paleatus, C. sterbai, C. trilineatus, C. caudimaculatus
Et bien d’autres après l’écriture de cet article il y a fort longtemps
PARTIE 2
Comment récupérer les œufs ?
On peut utiliser une lame de rasoir pour décoller les œufs de la vitre de l’aquarium. Ils tomberont sur le sol du bac et pourront ainsi être facilement aspirés à l’aide d’un tuyau. Étant assez maladroit, mes quelques tentatives se sont toutes soldées par un pourcentage important d’œufs abîmés. J’ai donc abandonné ce moyen et je les décroche maintenant tout simplement avec mes doigts. Cette méthode est certes plus longue mais permet de récupérer la ponte en entier.
Deux idées reçues :
- Il ne faut pas sortir les œufs hors de l’eau pendant la récupération.
- Il faut placer la ponte dans une eau à la même température et aux mêmes paramètres que celle du bac de ponte.
Un cours passage hors de l’eau n’est pas du tout préjudiciable pour les œufs et ceux-ci sont tolérants par rapports aux changements brusques des paramètres d’eau (variations de température de 2°, eau plus douce).
Comment faire éclore les œufs ? Dans quelle eau ?
On peut faire éclore les œufs dans un petit bac filtré d’une dizaine de litres à une température de 24°. Cette méthode est correcte pour les Corydoras paleatus ou aeneus. Pour d’autres espèces, elle est beaucoup moins efficace. Ponte moisie, larves qui n’arrivent pas à casser la coquille, qui sont déformées ou qui meurent prématurément m’ont incité à utiliser un autre moyen. Des essais m’ont permis de mettre en évidence que l’utilisation d’une eau relativement douce, avec un faible taux de nitrates et surtout très peu chargée en bactéries, donne une réussite maximum. Une eau dans laquelle le cycle de l’azote n’a pas encore démarré (minimum de bactéries) répond à ces besoins. Celle que j’utilise (ph6, kh1, gh2) provient d’une source des Vosges du Nord. D’autres, aux caractéristiques proches (eau du robinet reposée durant quelques jours, eau de source disponible en grande surface), sont tout aussi valables.
Je place les œufs de Corydoras dans un petit récipient en plastique d’un volume de ½ litre à une température de 24 à 25° (plus la température est haute, plus rapidement les œufs vont éclore). Je vérifie régulièrement leur état et ôte ceux qui ont développé un point blanc à l’intérieur (non fécondés). Tous les jours, je siphonne les déchets et change ¼ de l’eau. Au bout de 3 à 5 jours, les larves vont éclore. Je n’utilise ni diffuseur d’air ni produit type bleu de méthylène. Dernièrement, j’avais du mal à faire éclore des œufs de Corydoras oiapoquensis. L’ajout de deux fruits d’aulnes dans le petit bac a réglé ce problème.
Comment élever les alevins ?
Les alevins vont commencer à se nourrir 3 jours après l’éclosion. Je leur donne en priorité des microvers et des artémias fraîchement éclos. De la poudre très fine sera également appréciée. Ils sont nourris matin et soir. Toute erreur de dosage entraînera irrémédiablement la mort des alevins. Trop de nourriture, l’eau sera polluée. Pas assez de nourriture, les jeunes Corydoras mourront de faim (environ 10 artémias par jour et par alevin semble correct). L’ajout de quelques planorbes permettra de corriger en partie mes erreurs de dosage. Ils se chargeront de manger le surplus. Naturellement, je continue à siphonner les déchets et à changer entre 25 et 50% d’eau une fois par jour (voire deux fois suivant la quantité d’alevins). À l’âge de 3 semaines, les jeunes Corydoras auront, pour la plupart des espèces, une taille d’environ 1,5 cm. C’est à ce moment que je les transfère dans un bac d’environ 30 litres. Ce changement peut leur être fatal. Il est donc impératif de les placer dans une eau aux mêmes caractéristiques.
Des pastilles de fond et des cyclops décongelés me permettent de varier la nourriture. A l’âge de 2 à 3 mois, à une taille de 3 cm, je les transfère dans des bacs plus grands en compagnie d’autres poissons. Ils seront nourris exactement de la même façon que mes groupes de Corydoras adultes.
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Merci beaucoup pour cette mine d'infos !
Je vais potasser tout ça.
Pour le sexage, je vois que panda répond au critère "nageoires pointues", je vais continuer de creuser pour venezuelanus
Je vais potasser tout ça.
Pour le sexage, je vois que panda répond au critère "nageoires pointues", je vais continuer de creuser pour venezuelanus
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Exactement pareil,
Pour les Corydoras le sexage est très simple.
Il faut les mettre ensemble dans un seau et les regarder de dessus
Mâle plus élancé avec nageoires plus pointues
Femelle plus large avec nageoire plus arrondies
Pour les Corydoras le sexage est très simple.
Il faut les mettre ensemble dans un seau et les regarder de dessus
Mâle plus élancé avec nageoires plus pointues
Femelle plus large avec nageoire plus arrondies
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Les pelviennes ?
Car les miens ont tous les 4 la dorsale arrondie.
Car les miens ont tous les 4 la dorsale arrondie.
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
si tu pouvais mettre une photo avec les 4 poissons en vue de dessus
.
L'idéal serait qu'il soient dans un seau blanc
.
L'idéal serait qu'il soient dans un seau blanc
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Très bon article que j'ai lu depuis longtemps, mais que je n'ai jamais mis en pratique...
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
Je vais essayer de les pêcher bientôt.
Par contre j'ai vert ou jaune en seau lol
Par contre j'ai vert ou jaune en seau lol
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
goug1805 a écrit:La couleur du seau ? Oui j'en ai mal dormi lol
Le sceau, c est toi guillaume !!!!!!!!😂😂😂😂😂😂
richard55- Admin
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Re: Corydoras venezuelanus
Très dur dans ton cas puisqu'ils sont tous très maigres. Je dirais q'une femelle (poisson à droite sur la première photo) mais une femelle maigre ressemble à un male
Ci dessus des poissons d'un ami à moi. On voit bien que la femelle est plus large
Ci dessus des poissons d'un ami à moi. On voit bien que la femelle est plus large
Dernière édition par RSdugrandest le Jeu 26 Jan 2017, 20:11, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
RSdugrandest a écrit:Un article que j'ai écrit il y a fort longtemps
Elever et reproduire les Corydoras
PARTIE 1
Famille : Callichthyidae - Sous-famille : Corydoradinae - Genre : Corydoras
Les Corydoras apparaissent de plus en plus fréquemment dans nos aquariums. Leur présence dans un bac amazonien en compagnie de Loriicaridae séduit aujourd’hui un grand nombre d’aquariophiles.
On ne les achète plus « pour faire le ménage » mais parce qu’ils plaisent. Quel beau spectacle, un banc de Corydoras qui se déplace à travers l’aquarium en fouillant le sol en toute jovialité.
Plus de 150 espèces ont été décrites scientifiquement, certaines ne sont pas encore reconnues et d’autres sont découvertes régulièrement et portent provisoirement un numéro C ( C153= Corydoras sp.).
Pourtant très peu d’espèces différentes sont proposées dans les magasins aquariophiles.
Comment expliquer cette situation ? Est-ce par manque d’information, à cause du coût trop élevé, ou les importateurs ressentent-ils une réticence à faire venir de nouvelles espèces ?
Il est souvent très complexe de trouver des informations fiables sur l’écosystème où évolue le poisson.
Pour un grand nombre d’entre eux la maintenance n’est pas plus complexe que pour les classiques C. paleatus et C.aeneus. La reproduction par contre peut s’avérer plus
délicate.
Choix et achat des poissons
J’achète toujours mes Corydoras , soit dans un magasin de confiance, soit chez un éleveur que je connais pour son sérieux. Ne prenez jamais des poissons qui ont une taille inférieure à 3 cm. L’expérience m’a prouvé que des poissons trop petits sont encore fragiles, ce qui entraîne inévitablement des pertes. Soyez toujours attentifs à l’état de santé des poissons. Un Corydoras en bonne santé a des barbillons longs et non abîmés. Les nageoires ne doivent pas être effilochées. Il n’est pas amaigri et se montre dans toute sa splendeur. On trouve régulièrement des Corydoras issus de reproductions avec une colonne vertébrale déformée vers l’arrière du corps. Cette déformation est transmissible. Si un seul des poissons dans le bac de vente présente un de ces défauts je n’en achète pas. Les espèces disponibles dans la plupart des magasins se limitent à 4 ou 5. Les C. adolfoi, C. duplicareus, C. burgessi, C. davidsandsi, C. habrosus, C. melini ou d’autres encore sont un peu plus difficiles à trouver. Et si vraiment je veux une espèce très particulière, j’opte souvent pour une commande spéciale. Je ne parlerais pas des poissons génétiquement modifiés ou artificiellement colorés qui n’ont aucun intérêt à mon avis, mais qui suscitent paradoxalement un réel engouement de la part des acheteurs.
Combien acheter ?
Ces poissons étant grégaires, on conseille souvent d’acquérir un groupe de 6 pour un aquarium de 96 litres. Les Corydoras ne sont guère territoriaux et un aquariophile confirmé peut maintenir un groupe supérieur à 6 poissons. On peut observer que les poissons seront moins stressés et plus actifs s’ils forment un banc important en nombre. La qualité de l’eau est toutefois déterminante et il serait souhaitable de remplacer au moins un tiers du volume d’eau par semaine.
Quelques exemples :
Bac de 54 litres :
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 3 cm (C.hastatus, C. habrosus, C. pygmaeus)
- 5 à 6 poissons ne dépassant pas 5 cm (C. panda, C. similis)
Bac de 96 litres
- 10 à 12 poissons ne dépassant pas 5 cm
- 6 à 10 poissons ne dépassant pas 7 cm (C. caudimaculatus, C. schwarzi, C. sterbai, C. weitzmani, C. loxozonus)
Et pour des poissons atteignant une taille maximale de 7 cm (ils grandissent toute leur vie), je préconise un bac de 120 litres minimum pour 6 Corydoras.
Dans un bac d’une contenance comprise entre 600 et 800 litres, un banc de 30 Corydoras sterbai sera du plus bel effet.
Quelle espèce choisir ?
Les Corydoras sont originaires des rivières d’Amérique du Sud. Ils ne conviennent donc pas pour des aquariums de cichlidés africains ou des bacs de type asiatique. Ils vivent dans une eau douce dont les paramètres dépendent du lieu géographique et de la saison (pH moins que 4 jusqu’à 7,5, conductivité jusqu’à 200 micro siemens, température entre 22 et 28 degrés). Un grand nombre d’entre eux sera à l’aise dans une eau entre 23 et 26 degrés. Un nombre plus restreint le sera entre 27 et 30. Il est préférable de prendre des Corydoras de la même espèce. Pour des bacs de grand volume un mélange peut être envisagé.
Pour un bac à 25 degrés (bac à Ptérophyllum scalare ou certains Apistogramma), quelques Corydoras , tels que : C. davidsandsi, C. hastataus, C. panda, C. schwarzi, C. sychri, C. trilineatus, peuvent être envisagés.
Dans un bac à 28 degrés (bac à Symphysodon discus), quelques Corydoras tels que : C.adolfoi, C.burgessi , C. seussi, C. sterbai, peuvent être introduits.
Maintenance des Corydoras
Les Corydoras apprécient un léger courant dans l’aquarium. Des plantes racines et roches diverses leur serviront d’abris lors de leurs périodes de repos. Par contre une surface assez importante vers l’avant de l’aquarium doit être dépourvue de toute cachette. C’est dans cette zone que vous allez les nourrir. Le banc complet pourra ainsi être contemplé lorsqu’il recherchera de la nourriture et perdra normalement la timidité observée au moment de l’introduction dans l’aquarium. Si malgré cela ils restent craintifs un ré agencement du bac ou l’ajout d’autres Corydoras de la même espèce, voire un banc d’une autre espèce, pourra les rendre beaucoup moins timides. Le sol sera recouvert d’une couche de sable ou de gravier naturel. Je ne crois pas qu’un gravier non ébavuré puisse endommager les barbillons des poissons (je n’ai jamais eu un Corydoras avec des barbillons abîmés). On pourrait plutôt incriminer l’importante colonisation bactérienne au niveau de la surface du sol due à une mauvaise maintenance du bac. Le sable ou gravier coloré est à éviter. La colonisation bactérienne sur ce genre de sol est encore beaucoup plus importante.
Les Corydoras mangent de tout. Ils ne se contentent pas des restes laissés par les autres occupants du bac. Il leur faut une nourriture spécifique. Pastilles de fond, nourriture congelée et vivante seront appréciées. Si la concurrence alimentaire est trop forte en leur défaveur on leur distribue le repas le soir juste avant l’extinction des lumières.
Reproduction des Corydoras
Tout aquariophile qui maintient dans des conditions convenables des C. aeneus ou C. paleatus a eu le plaisir de découvrir un jour des œufs collés par petits paquets sur les vitres du bac ou un autre support de ponte. Cette reproduction n’est pas très complexe. En outre, elle est facilitée par le fait que les géniteurs ont évolués par rapport à l’espèce sauvage. Un changement d’eau ou une dépression atmosphérique peut suffire à provoquer la ponte.
Pour les autres espèces, ce n’est pas toujours aussi simple. Pour un certain nombre d’entre elles la reproduction n’a pas encore abouti. L’incapacité d’ identifier avec précision l’écosystème où évoluent ces poissons augmente la difficulté. C’est donc grâce aux expériences d’éleveurs ( je m’inspire tout particulièrement d’éleveurs allemands ) ou par rapport à l’échec ou à la réussite de ses propres tentatives que l’on progresse. Je vais prendre comme exemple la reproduction du C. panda et du C. Sterbai, des poissons que j’ai régulièrement reproduits.
Les protocoles de stimulation qui diffèrent pour ces 2 espèces pourront s’appliquer à un grand nombre de Corydoras . Faire pondre ces 2 Callichthyidae ne relève pas de l’exploit et sera à la portée de l’aquariophile averti.
Corydoras panda
Nijssen & Isbrücker, 1971
Perou, système Rio-Ucayali
Taille : 5 cm
Les Corydoras panda vivent dans des petites rivières ombragées dans la jungle. Les paramètres de l’eau sont stables et la température varie très peu (21 à 24 degrés) durant toute l’année.
J’ai acquis un petit groupe de 3 mâles et 2 femelles en septembre 2004. Les femelles sont un peu plus grandes et ont des formes plus arrondies que les mâles. Les mâles ont les nageoires pelviennes et la dorsale plus pointues ( ce qui est difficile à percevoir). Ce dimorphisme sexuel caractérise tous les Corydoras. Ces poissons ont été placés durant 2 mois dans un aquarium communautaire de 96 litres avec des Ancistrus gold, des Paracheirodon axelrodi (cardinalis) et des Hypancistrus sp. L260. Je pense qu’ils avaient régulièrement pondu mais que les cardinalis n’avaient fait qu’une bouchée des œufs.
Ils ont ensuite été transférés dans bac spécifique de 54 litres destiné à la reproduction. La température de l’eau était réglée à 24 degrés. L’agencement de ce bac était réduit au strict minimum : un filtre à exhausteur, très peu d’éclairage, du sable de Loire, 2 petits demi pots de fleurs et de la mousse de java. Je changeais 30 pour cent de l’eau par semaine. Je les nourrissais quotidiennement soit d’une pastille de fond, soit de nourriture congelée ou vivante (2 à 3 fois par semaine). Cinq jours après le transfert je récupérais les 6 premiers œufs dans la mousse de java. Les œufs de Corydoras panda ont un diamètre de 2 mm et sont donc grands pour des poissons d’une taille aussi modeste. L’incubation jusqu’à l’éclosion des œufs et l’élevage des alevins ne posent aucun problème particulier pour ce poisson. Tous les 4 à 5 jours je récupérais entre 5 et 10 œufs dans la mousse de java ou sous la masse filtrante mais jamais sur une des vitres du bac. Au bout de 6 semaines, j’avais environ 60 Corydoras panda juvéniles d’une longueur comprise entre 6 et 15 mm. Les alevins grandissaient relativement vite. Le nombre d’œufs récupérés diminuait régulièrement et après 3 mois de ponte les récoltes étaient devenues très aléatoires. Je soupçonnais fortement que mon groupe reproducteur mangeait les oeufs. J’ôtais donc la mousse de java du bac pour la remplacer par un mop. Un mop est un écheveau de laine synthétique suspendu à un flotteur que tous les killiphiles connaissent bien. A ma grande surprise, quelques jours plus tard ce ne sont pas 10 œufs que je récupérais mais 40 ! Les Corydoras panda mangeaient donc bien une grande partie de la ponte. Quelques mois plus tard, j’avais une grande quantité de juvéniles. J’ai réduit la quantité de nourriture et progressivement ils pondaient moins, jusqu’à faire (enfin) une pause. Ils avaient toujours pondu la nuit et les œufs étaient toujours répartis de façon aléatoire dans le mop.
Les Corydoras qui vivent dans un milieu où les conditions climatiques varient très peu durant l’année pondent presque tous les 10 jours (pause de quelques mois) une petite quantité d’œufs. Une stimulation particulière n’est pas nécessaire, une bonne maintenance, un changement d’eau ou une dépression atmosphérique suffisent souvent pour déclencher la ponte
Corydoras sterbai
Knaack, 1962
Brésil, Rio Guaropé
Taille : 7 cm
Les Corydoras sterbai vivent dans des rivières à débit important qui sont exposées au soleil. La température de l’eau varie de ce fait entre 26 et 31 degrés. Pendant la saison des pluies le niveau d’eau est beaucoup plus élevé qu’en saison sèche. C’est pendant cette saison que les Corydoras sterbai se reproduisent.
J’ai acquis un groupe de 6 Corydoras sterbai en décembre 2004. La patience étant une des qualités premières d’un aquariophile, je ne les ai pas stimulés pour la reproduction durant 10 mois. J’ai donc simulé une période de sécheresse.
- peu de nourriture, 3 à 4 pastilles de fond par semaine et quelques artémias de temps en temps
- température de l’eau à 28 degrés
- peu de changement d’eau (nitrates entre 50 et 100 mg/litre)
- pratiquement pas de courant
En octobre 2005, j’ai transféré les poissons dans un bac de 54 litres destiné à la reproduction. Une Echinodorus bleheri était l’unique plante de ce bac. Du sable foncé et des morceaux de pots de fleurs cassés complétaient l’agencement de cet aquarium. La filtration était réalisée avec une petite pompe interne. Pas d’éclairage spécifique, la lumière du jour suffisait amplement. J’ai ensuite simulé une saison des pluies :
- nourriture riche, 4 à 5 fois du congelé ou vivant par semaine (artémias, vers de vase, tubifex), les autres jours une pastille de fond
- température 26 degrés
- beaucoup de changement d’eau pour maintenir les nitrates sous 50 mg/litre
- du courant dans le bac grâce au filtre interne
Cette simulation de la saison des pluies permet de mettre le processus de ponte des Corydoras en route. Ce n’est pas au bout de quelques jours qu’ils vont commencer à parader. Il faut un certain temps jusqu’à ce que les femelles deviennent gravides. Quand elles sont bien arrondies, je procède à des grands changements d’eau (40 pour cent avec une eau à 18 degrés) 2 à 3 fois par semaine. Généralement la ponte ne tarde pas. Tous les mâles commencent à parader autour de la femelle choisie. Celle-ci ne va pas résister longtemps et la ponte commence. Tous les mâles y participent de façon plus ou moins active. 2 heures plus tard, des œufs d’un diamètre de 1,5 mm sont collés partout par petits paquets dans le bac. Mes Corydoras sterbai se reproduisaient surtout en fin de matinée en moyenne tous les semaines. Ils pondaient entre 50 et 150 œufs et 3 mois plus tard j’avais des jeunes Corydoras sterbai qui étaient presque en surpopulation dans mes bacs de grossissement . Une nouvelle fois j’ai simulé une saison de sécheresse et les poissons ont progressivement arrêté de pondre.
Les Corydoras qui vivent au rythme des 2 saisons ne se reproduisent que durant quelques mois par an. Une femelle peut pondre toutes les 2 à 3 semaines une quantité importante d’œufs. Il faut une vraie simulation de la saison des pluies durant plusieurs semaines pour provoquer la reproduction.
Brèves de Corydoras
C’est suite à mon expérience en reproduction de Corydoras et aux nombreuses discussions avec Kurt Mack ( un éleveur allemand réputé) et Yann Fulliquet sur ce sujet que j’ai pu découvrir et vérifier certains points importants qui concernent ces magnifiques poissons.
Il faut simuler une saison sèche (pour les Corydoras vivant au rythme des saisons) non seulement pour espérer une ponte mais pour qu’ils vivent longtemps ( jusqu’à 10 à 15 ans et non 5 à 7 comme on le lit souvent). S’ils se reproduisent en continu toute l‘année ils vont mourir prématurément . Ceux qui ne pondent pas beaucoup d’œufs doivent aussi être bloqués quelques mois. Le passage de la saison des pluies à la saison sèche doit être fait en douceur. S’il est trop brutal les poissons sont fragilisés et sensibles aux maladies
En simulation de la saison des pluies les grands changements d’eau à l’eau froide sont très efficaces pour provoquer une ponte lors d’une dépression atmosphérique qui est survenu en douceur après une période de haute pression.
Je simule généralement la saison des pluies à partir d’octobre et jusqu’en mars. Non pas parce ce que cette période correspond à la saison des pluies des Corydoras dans leur région d’origine, mais parce que les conditions atmosphériques chez nous sont propices pour provoquer des pontes.
Après une ponte dans l’aquarium communautaire, des œufs peuvent éclore et des alevins survivre et grandir à condition qu’il y ait assez de cachettes dans le bac et peu de prédation.
Les adultes ne mangent généralement pas les oeufs. Mais au bout de quelques pontes ils vont commencer à les apprécier. Ceci est à éviter, si par la suite on veut de nouveau réussir des reproductions.
Espèces reproduites
Corydoras pondant une petite quantité d’œufs : C. panda, C. adolfoi, C. davidsandsi, C. duplicareus
Corydoras pondant une grande quantité d’œufs : C. aeneus, C. « black » aeneus, C.paleatus, C. sterbai, C. trilineatus, C. caudimaculatus
Et bien d’autres après l’écriture de cet article il y a fort longtemps
PARTIE 2
Comment récupérer les œufs ?
On peut utiliser une lame de rasoir pour décoller les œufs de la vitre de l’aquarium. Ils tomberont sur le sol du bac et pourront ainsi être facilement aspirés à l’aide d’un tuyau. Étant assez maladroit, mes quelques tentatives se sont toutes soldées par un pourcentage important d’œufs abîmés. J’ai donc abandonné ce moyen et je les décroche maintenant tout simplement avec mes doigts. Cette méthode est certes plus longue mais permet de récupérer la ponte en entier.
Deux idées reçues :
- Il ne faut pas sortir les œufs hors de l’eau pendant la récupération.
- Il faut placer la ponte dans une eau à la même température et aux mêmes paramètres que celle du bac de ponte.
Un cours passage hors de l’eau n’est pas du tout préjudiciable pour les œufs et ceux-ci sont tolérants par rapports aux changements brusques des paramètres d’eau (variations de température de 2°, eau plus douce).
Comment faire éclore les œufs ? Dans quelle eau ?
On peut faire éclore les œufs dans un petit bac filtré d’une dizaine de litres à une température de 24°. Cette méthode est correcte pour les Corydoras paleatus ou aeneus. Pour d’autres espèces, elle est beaucoup moins efficace. Ponte moisie, larves qui n’arrivent pas à casser la coquille, qui sont déformées ou qui meurent prématurément m’ont incité à utiliser un autre moyen. Des essais m’ont permis de mettre en évidence que l’utilisation d’une eau relativement douce, avec un faible taux de nitrates et surtout très peu chargée en bactéries, donne une réussite maximum. Une eau dans laquelle le cycle de l’azote n’a pas encore démarré (minimum de bactéries) répond à ces besoins. Celle que j’utilise (ph6, kh1, gh2) provient d’une source des Vosges du Nord. D’autres, aux caractéristiques proches (eau du robinet reposée durant quelques jours, eau de source disponible en grande surface), sont tout aussi valables.
Je place les œufs de Corydoras dans un petit récipient en plastique d’un volume de ½ litre à une température de 24 à 25° (plus la température est haute, plus rapidement les œufs vont éclore). Je vérifie régulièrement leur état et ôte ceux qui ont développé un point blanc à l’intérieur (non fécondés). Tous les jours, je siphonne les déchets et change ¼ de l’eau. Au bout de 3 à 5 jours, les larves vont éclore. Je n’utilise ni diffuseur d’air ni produit type bleu de méthylène. Dernièrement, j’avais du mal à faire éclore des œufs de Corydoras oiapoquensis. L’ajout de deux fruits d’aulnes dans le petit bac a réglé ce problème.
Comment élever les alevins ?
Les alevins vont commencer à se nourrir 3 jours après l’éclosion. Je leur donne en priorité des microvers et des artémias fraîchement éclos. De la poudre très fine sera également appréciée. Ils sont nourris matin et soir. Toute erreur de dosage entraînera irrémédiablement la mort des alevins. Trop de nourriture, l’eau sera polluée. Pas assez de nourriture, les jeunes Corydoras mourront de faim (environ 10 artémias par jour et par alevin semble correct). L’ajout de quelques planorbes permettra de corriger en partie mes erreurs de dosage. Ils se chargeront de manger le surplus. Naturellement, je continue à siphonner les déchets et à changer entre 25 et 50% d’eau une fois par jour (voire deux fois suivant la quantité d’alevins). À l’âge de 3 semaines, les jeunes Corydoras auront, pour la plupart des espèces, une taille d’environ 1,5 cm. C’est à ce moment que je les transfère dans un bac d’environ 30 litres. Ce changement peut leur être fatal. Il est donc impératif de les placer dans une eau aux mêmes caractéristiques.
Des pastilles de fond et des cyclops décongelés me permettent de varier la nourriture. A l’âge de 2 à 3 mois, à une taille de 3 cm, je les transfère dans des bacs plus grands en compagnie d’autres poissons. Ils seront nourris exactement de la même façon que mes groupes de Corydoras adultes.
Cet article va se transformer en une petite fiche pratique consultable par tout le monde : Merci pour le travail !
Re: Corydoras venezuelanus
Oui bein ce serait bien que Serge s inscrive dans la section pro, et nous balance ces stcklistes 😊😊😊😊😊
T en pense quoi SERGE 😛😛😛😛
T en pense quoi SERGE 😛😛😛😛
richard55- Admin
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numéro afc : 1226.55
Loisirs/emploi : Chef de chantier charpentes métalliques + membre de l'Aquario club de Thierville
Date d'inscription : 31/05/2012
Re: Corydoras venezuelanus
Ok je vais les gaver alors
Pour le moment je fais couler du Prima discus, mais ça à pas l'air de suffire
Pour le moment je fais couler du Prima discus, mais ça à pas l'air de suffire
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
J'ai du mal à les faire grossir, pourtant ils ont eu 10 jours de vaseux vivant et du sticks novo rift (conseillé par Greg pour les geophagus entre autres), je les trouve toujours aussi maigrichons
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
25 °C par contre avant ils étaient à 28 (quand j'avais le reste de la pop dedans)
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
J'ai vraiment du mal avec ton groupe. Je dirais une à 2 femelles
Invité- Invité
Re: Corydoras venezuelanus
OK, merci Serge
Pourtant je les gave le plus possible, peut être qu'ils ont mal vécu leurs premières années à 27-28°C...
Un autre soucis c'est qu'ils sont 4 dans 240L (mon ancien amazonien). Je vais peut être les passer dans plus petit car faire tourner un gros bac pour 4 corys c’est un peu dommage... (et ça les stresse peut être ce grand espace relativement vide).
Je vois aussi qu'ils n'ont plus de barbillons, ça pose peut être un problème pour qu'ils mangent correctement ?
Pourtant je les gave le plus possible, peut être qu'ils ont mal vécu leurs premières années à 27-28°C...
Un autre soucis c'est qu'ils sont 4 dans 240L (mon ancien amazonien). Je vais peut être les passer dans plus petit car faire tourner un gros bac pour 4 corys c’est un peu dommage... (et ça les stresse peut être ce grand espace relativement vide).
Je vois aussi qu'ils n'ont plus de barbillons, ça pose peut être un problème pour qu'ils mangent correctement ?
Invité- Invité
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