Bonjour à tous

Bonjour à tous, donc.

Alors voila. Je vais tenter de vous retracer en quelques lignes (je suis bavard) le cheminement qui m'a conduit jusqu'à ce post.

Tout commence en 2007. A l'époque, j'aime beaucoup les animaux. C'est encore vrai aujourd'hui. C'est drôle : je n'ai jamais réussi à me foutre les verbes irréguliers dans la tête, au grand dam de mes profs d'anglais successifs, mais pour ce qui est des animaux, n'importe lesquels, il me suffit d'entendre, de voir ou de lire une information pour qu'elle reste gravée à tout jamais dans ma mémoire. Mystères des sciences cognitives...
Pardon, je m'égare déjà.

Tout commence en 2007 disais-je. Jusque là, malgré la réalité du paragraphe précédent, j'éprouve un profond, un abyssal désintérêt pour l'aquariophilie et les aquariophiles. Je ne dirais pas la même chose des oiseauphiles (?), qui se permettent d'enfermer les perruches. Eux je les déteste. Mais les aquariophiles, je les considérais un peu comme des philatélistes. Oui : je prenais autant de plaisir à voir un banc de poissons rouges (ou jaunes) buller dans un bocal qu'à feuilleter la série complète des timbres à l'effigie des grands de ce monde.

Puis j'ai changé de travail. Embauché dans un Institut Médico-Educatif (je suis éducateur...), j'ai opté pour le groupe de semi-internat. Et dans la grande pièce de vie, contre un mur quelconque, il y avait un bac de 800L habité par une grappe de labidos et quelques ancistrus.
Pendant plusieurs mois, j'ai ignoré l'objet. Passant devant comme on croise un porte-manteaux. Jusqu'au jour où la personne à l'origine du projet (oui parce que dans les établissement éducatif, qu'on veuille monter un bac, jouer au foot avec les gamins ou faire des crêpes au goûter, on se doit de "monter un projet" avec des "objectifs éducatifs", des "évaluations à mis-parcours" et d'autres joyeusetés, pardon je m'égare encore) ; jusqu'au jour où, donc, l'aquariophile de service me désigna responsable de l'entretien du bac.

Petit à petit, sans le vouloir, je suis entré en contact avec ses habitants à écailles. Mon regard s'est affuté. Le tas de poissons indifférenciés s'est estompé pour laisser place à un tableau autrement plus détaillé. J'ai découvert que certains poissons occupaient des parties très délimitées de l'aquarium. J'ai appris à différencier les mâles des femelles. Les dominants des dominés.
Sans m'en apercevoir, en plongeant régulièrement les mains dans l'eau pour nettoyer les vitres, je venais d'y mettre les coudes et le reste jusqu'aux pieds.

C'est en quittant le groupe que j'ai découvert l'ampleur des dégâts. Très vite, j'ai ressenti comme un manque.
Lâche que je suis, j'ai décidé de faire porter mon addiction sur le dos de mon fiston. Pour ses deux ans, je lui ai offert un combattant.
Mais pour les poissons comme pour le reste, il y a toujours un moment solennel qui vous rappelle à vos responsabilités.
Pensant bien faire, mon petit Mael n'a rien trouvé de mieux que de faire profiter à son poisson des bienfaits de sa crème hydratante. Le pauvre combattant est mort, badigeonné de nivéa.

Un peu tétanisé par la culpabilité, il m'a fallu quelques mois avant de reprendre le fil de mon expérience là où il s'était brutalement rompu. Plus question de faire assumer mes désirs à mon petit gars : je voulais un aquarium, j'allais m'en trouver un. J'ai donc acheté un petit bac de 60L, dans lequel j'ai installé des guppys que mon voisin m'avait gracieusement offert.

Mais rapidement, je me suis rendu compte que tous les poissons n'ont pas le même attrait. Sans vouloir vexer personne, les guppys je trouve ça un peu con. J'ai les ai rendu, j'ai échangé mon aquarium contre un autre de 120L et j'ai commencé à me balader sur les forums. J'ai découvert que les poissons du 800L de l'IME appartenaient à une famille bien particulière : les cichlidés.
Je me suis décidé à monter un petit bac amazonien. J'ai fabriqué un fond en résine et j'ai acheté un banc de tétras, un autre de corys et un couple de ramis.

J'ai gardé ce bac quelques années, tant bien que mal. J'ai essuyé les montées d'algues, repêché les poissons morts, essuyé à nouveau les montées d'algues...
En discutant avec mon vendeur, j'ai appris que contrairement aux croyances, plus un bac est gros, plus il est facile à entretenir.

En trainant sur le bon coin, j'ai récupéré gratuitement un nouveau bac de 360L que je comptais mettre en eau au cours de l'été.
Mais deux événements m'ont fait revoir mes projets à la hausse : j'ai acheté une maison et j'ai rencontré un collègue qui fait de l'élevage de potas (il a d'ailleurs créée un thread à se sujet sur ce fofo accessible ici).

Ou mettre mon futur bac ? La question m'a taraudée quelques semaines jusqu'à l'illumination : Y'a qu'à l'encastrer dans un mur !
Comme il n'y a pas de hasard dans la vie, c'est quasi dans le même temps que mon collègue me relance pour que je vienne admirer son bac à lui ; ou plutôt sa piscine. 11 000L dans le salon. Un balai magique permanent de raies d'eau douce et de cichlas.

En partant de chez lui, mon projet de 360L a légèrement enflé. Je m'engage aujourd'hui dans la construction d'un bac béton encastré de 2.50Mx1.120Mx90CM !

Putain d'addiction !

Désolé : je me suis encore répandu sur un page entière.

Promis je ferai plus court pour les prochains !

Faute d'avoir un aquarium, on en peut pas dire que tu ne saches pas nous faire vivre avec ta plume (euh ton clavier ...) ton périple.

Peux-tu dire à ton ami aux Cichlas que si il nous faisait une ou plusieurs photos, on serait plusieurs ici à applaudir avec tous nos membres qui peuvent se rapprocher pour faire du bruit.

J'ai mieux : quelques vidéos !







Pour accéder à son site de vente, cliquez ici

Voilà une vue d'ensemble de son bac :

Merci

Bonjour et bienvenue sur le forum.

Tu nous as gratifiés d'un superbe récit sans parler des magnifiques vidéos montrant les spécimens que maintient Thierry. Et encore, il manque le Brachyplatystoma tigrinum
Il va vraiment falloir que je fasse de la place pour accueillir un jour un ou deux paire de potamotrygons

Merci Flatfish.

Je n'ai pas vu de Brachyplatystoma chez Thierry. Par contre il avait quelques petits Osteoglossum de toute beauté.

Il va vraiment falloir que je fasse de la place pour accueillir un jour un ou deux paire de potamotrygons

C'est exactement ce que je me suis dit en partant de chez lui !
Sauf que pour ça, faut faire un mémoire de 100 pages pour obtenir un certificat de capacité...

Atarax150mg a écrit:
Sauf que pour ça, faut faire un mémoire de 100 pages pour obtenir un certificat de capacité...

Ce n'est pas forcement un mal mais cet obstacle est tellement contraignant...

On est d'accord : sur le fond c'est très positif.

Mais sur la forme... Je n'avais que 50 pages à écrire après 3 ans d'études pour mon diplôme d'éduc spé ! 100 pages, je trouve ça sacrément balèze. On a le droit de mettre des images ?