Capture ou maintenance?

Bonjour
un peu de réflexion et de partage sur un sujet dont il est difficile de faire l'économie lorsque l'on élève des animaux..
Faut-il privilégier les prélèvements dans la nature, ou bien développer l'élevage ?
J'ai bien sûr des idées à ce propos, mais j'attends avec impatience les vôtres

en marin je plussoie sur le fait d acquerir des poissons d elevage plutot que l inverse.

par contre en eau douce je serait plus partant pour acquerir du sauvage pour permettre aux otoctones de vivre en etant sur une peche responsable et eviter de degrader des poissons.

Ce que l'on peut voir de la capture des poissons d'AMS ne me persuade pas de la responsabilité des pêcheurs locaux, mais c'est vrai sur l'ensemble de la planète.
En Asie, 90% des poissons capturés sont en fait empoisonnés au cyanure de sodium,et la plupart meurent très vite de lésions du foie.
De ce fait, 60% des poissons capturés meurent avant même de partir à l'exportation.
10% des survivants vont vivre quelques temps en aquarium, survivre étant plus juste.


Ceci étant,environ 90% des poissons d'aquariums disponibles en magasin proviennent d'élevage tropicaux.
D'après une étude allemande ( les allemands ont une population de poissons d'aquariums représentant 70% des animaux familiers en Allemagne) une majorité des poissons meurent avant même de parvenir en magasins.
Toujours d'après cette étude, environ 80% des poissons survivants meurent avant la première année.

Les poissons d'aquariums sont les animaux au plus fort taux de mortalité en maintenance chez les particuliers.
Le coût unitaire très faible a pour conséquence que leur remplacement ne présente pas de difficultés.
Qui enverrait son guppy chez un vétérinaire?
Donc,je commence à me demander si l'élevage européen, si critiqué, et notamment dans les pays de l'est, est finalement une solution aussi absurde que cela..

Pour ma part,

Je préconise plus les programmes de préservation des espèces se basant sur l'importation de qqe spécimens sauvages afin de pouvoir diffuser des F1 de bonne qualités. Et ce que ce soit en eau de mer ou en eau douce.
En prenant l'exemple de la pêche des Discus, il est vrai qu'un Discus sauvage c'est beau, mais quand on sait comment ils sont "pêché" (plus empoisonné ) et les pertes collatérales qui en découle ... où est l’intérêt

De plus, cela c'est fait dans le lac Malawi, grâce à l'élevage, il a été possible de réintroduire une souche de MBuna afin de repeupler.

Bonsoir,
Capture ou élevage ????
La question est intéressante mais avant d'être débattue, il aurait fallut préciser ce que l'on entends par ces 2 termes !
Ma réponse :
Capture industrielle et razzia des ressources : Non merci !
Prélèvement homéopathique fait par des passionnés sans recherche du gain : Oui, bien sur !
Elevage industriel à l'asiatique avec en prime la transformation des poissons pour coller aux besoins économiques provoqués chez des futurs et très temporaires aquariophiles d'un soir : BEURKKKKKK !!!
Elevage fait par des passionnés respectueux des animaux et sans vouloir jouer aux apprentis sorciers : YES !!!!

En fait, la réponse est dans la "mesure" et sans excès de toutes sortes.
Je crois que les aquariophiles y gagneront beaucoup le jour où ils feront la démonstration qu'ils sont capables de préserver des souches en voie de disparition et qu'ensuite ils pourront réintroduire ces souches dans un milieu naturel favorable et adapté.
Si l'élevage est modéré et réfléchi, est fait à partir de prélèvements tout aussi pertinents => je vote pour ces 2 options sans aucune retenue.
Enfin, je suis assez mal placé pour critiquer ceux qui font des prélèvements de de quelques dizaines de poissons dans la nature pour le plus grand plaisir de nos aquariums !
Après tout, ne suis*je pas au sommet de la chaine alimentaire et le plus grand prédateur sur terre ?

C'est vrai, aussi, qu'un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde (Théorie du chaos).... qu'en est il d'un simple prélèvement de poissons en AMS ou.et AMC ?

Notre système étant constitué pour partie de planètes à orbites chaotiques, tous les physiciens admettent la théorie du chaos
quant aux modestes prélèvements effectués dans la nature par quelques passionnés...Ce n'est pas cela qui alimentera le commerce aquariophile.
je partage l'avis de Ronan/Nedr quant aux africains..Sans élevage des Malawi hors site, la population serait en grand danger.

La réintroduction..Franchement, je n'y crois guère, pour ma part, car lorsque je vois les budgets nécessaires, qui peut le faire ?

+1 pour toi pifaumage ! pour moi tu a tout dit

Uaru a écrit:Notre système étant constitué pour partie de planètes à orbites chaotiques, tous les physiciens admettent la théorie du chaos
quant aux modestes prélèvements effectués dans la nature par quelques passionnés...Ce n'est pas cela qui alimentera le commerce aquariophile.
je partage l'avis de Ronan/Nedr quant aux africains..Sans élevage des Malawi hors site, la population serait en grand danger.

La réintroduction..Franchement, je n'y crois guère, pour ma part, car lorsque je vois les budgets nécessaires, qui peut le faire ?

+1

Nedr a écrit:
En prenant l'exemple de la pêche des Discus, il est vrai qu'un Discus sauvage c'est beau, mais quand on sait comment ils sont "pêché" (plus empoisonné ) et les pertes collatérales qui en découle ... où est l’intérêt

Sachant qu'en plus les pêcheurs locaux arrivent toujours à trouver la souche de Discus demandé .... même si pour cela il y a quelques incertitudes quand au lieu de pêche. Comment vérifier ?

pifaumage a écrit:
... ils pourront réintroduire ces souches dans un milieu naturel favorable et adapté ...

A condition que ce milieu existe toujours ... voir la démarche liée au goodéidés.

Uaru a écrit:
La réintroduction..Franchement, je n'y crois guère, pour ma part, car lorsque je vois les budgets nécessaires, qui peut le faire ?

Je vous engage à chercher l'article sur le re-découverte du phasme géant ou la notion de réintroduction est évoquée et se heurte aux raisons évoqués par Patrick.

pifaumage a écrit:
Je crois que les aquariophiles y gagneront beaucoup le jour où ils feront la démonstration qu'ils sont capables de préserver des souches en voie de disparition et qu'ensuite ils pourront réintroduire ces souches dans un milieu naturel favorable et adapté.

Je vois que ce propos fait débat, pourtant quelle belle revanche cela serait !
Allez lire l'article sur les phasmes géants et vous comprendrez de quoi il ressort : http://www.demotivateur.fr/article-buzz/un-geant-que-l-on-pensait-disparu-a-trouve-une-cachette-secrete-sur-un-rocher-au-milieu-de-l-ocean-et-il-y-est-reste-cache-pendant-plus-de-80-ans--4490

Comment ré-introduire quand le milieu naturel est dévasté...
Les Parosphromenus ne seront jamais ré-introduits dans leur milieu puisqu'il n'existe tout simplement plus.
Rio Doce est mort le Xingu aprés Belo Monte totalement modifié.
Pérou et son pétrole qui coule dans les rivières...

Je possède une souche de Pelvicachromis kribensis dont la rivière est polluée par les rejets d'une distillerie d'huile de palme. Moralité on ne trouve plus ces poissons dans le milieu naturel.
Ce serait ballot de les ré-introduire dans un tel milieu non?

La vraie question serait comment préserver l'ensemble du milieu naturel...

Cela, c'est hors de notre portée, soyons réalistes, hélas

...alors tout le reste n'est que bonne conscience et excuse pour pouvoir prélever non?

Colossus a écrit:...alors tout le reste n'est que bonne conscience et excuse pour pouvoir prélever non?

Pas compris

Colossus a écrit:...alors tout le reste n'est que bonne conscience et excuse pour pouvoir prélever non?

D'une certaine façon et si - et seulement si - les prélèvements sont parcimonieux et faits par des personnes respectueuses de la nature comme les sont de vrais passionnés : prélever quelques dizaines d'alevins est bien moins néfaste qu'une pèche locale vouée à la recherche des gros spécimen, en grande quantité, et payés, de surcroît, une misère aux pécheurs !
Je n'encourage pas cette pèche qui d'une façon minime apporte une pseudo économie locale : c'est de l'exploitation pure, à la fois de la nature et des pécheurs qui d'une certaine façon scient la branche sur laquelle ils sont assis !