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Description du Genre Apistogramma

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Description du Genre Apistogramma Empty Description du Genre Apistogramma

Message  Invité Jeu 24 Nov 2011, 19:59



Description du Genre Apistogramma Apisto13



  • Résumé:


Les Apistogramma sont des poissons de la famille des Cichlidés ainsi que dans la sous famille des Geophaginés du fait de leur comportement a fouiller dans le substrat et de certaines ressemblances moléculaires (avec les Geophagus sp.) bien qu’ils soient désormais insectivores.
Ce sont des cichlidés sud-américains qui vivent dans les petits bras de rivières dans tout le bassin amazonien. Les petits trous d’eaux stagnantes riches débris de végétaux sont les habitats de prédilections des Apistogramma qui y sont parfaitement adaptés morphologiquement. D’une taille de seulement 10cm pour les males et 5cm pour les femelles. Ce sont des poissons très colorés surtout les males. Les femelles possèdent un patron de coloration jaune. La couleur varie suivant l’humeur. Les males territoriaux se battent entre eux et gardent un territoire d’environ 50cm2 qui regroupe plusieurs femelles.


  • Systématique


Règne : Animal

Embranchement : Chordés
Sous-embranchement : Vertébrés

Classe : Actinoptérygiens
Sous-classe : Neopterigiens
Infra-classe : Téléostéens

Ordre : Perciformes
Sous-ordre : Labroïdes

Famille : Cichlidés
Sous-famille : Geophaginés
Infra-famille : Geophagini

Genre : Apistogramma

Apistogramma fait parti de la famille des Cichlidés qui se caractérise par : Les nageoires dorsales et anales constituées de rayons épineux dans la partie antérieure et mous dans la partie postérieure. Les nageoires pelviennes dotées de quelques rayons épineux durs et pointus. L’absence de dents sur le palais mais présence de dents pharyngiennes et dents maxillaires. Une seule paire de narines (contre deux pour la plupart des poissons) ainsi que la ligne latérale interrompue chez la plupart des espèces, en deux et parfois trois segments.
Il y a des relations phylogéniques entre certaines familles de cichlidés d’Amérique du sud qui expliquent l’appartenance du genre Apistogramma à la sous-famille des Geophaginés, par des ressemblances moléculaires et génétiques, elle-même est divisé en 3 infra-famille (Acarichthyini, Crenicaratini et Geophagini) (Farias et al., 1999, 2000, 2001;Lopez-Fernandez et al., 2005a,b). Les Apistogramma sont au niveau phylogénique des proches parents des Geophagus « vrais » et appartiennent tous les deux à cette infra-famille des Geophagini (au même titre que Mikrogeophagus, ‘Geophagus’ brasiliensis, ‘Geophagus’ steindachneri, Gymnogeophagus, Satanoperca, Biotodoma, Apistogrammoides et Taeniacara). Ce sont des similitudes moléculaires plus que morphologiques. Il est mis en avant que les Apistogramma seraient une forme de nanisme dont le comportement basique de « mangeur de sol » (Geo = le sol et Phagus = manger) aurai varié a cause de leur morphologie miniature. Le comportement vestigiale de fouiller dans le substrat est encore visible chez eux mais ils sont devenu plus insectivores.

Selon le Docteur Sven O. Kullander qui a revisité le genre en 1980, il regroupe les espèces d’Apistogramma autour de critères morphologiques suivantes :
- 14 à 18 rayons durs à la nageoire dorsale.
- 3, rarement 4 ou 6 rayons durs à la nageoire anale.
- Des branchiospines sur le bord des os pharyngiens inférieurs. Une papille comprimée sur la partie supérieure du 1er arc branchial.


  • Répartition géographique


Les Apistogramma sont des cichlidés exclusivement rencontrés en Amérique du sud. Ils ont une zone de répartition impressionnante qui s’étend sur tout le bassin Amazonien mais aussi sur le bassin supérieur du Paraguay, de l’Orénoque, des affluents de Guyanes et quelques rivières de l’Est de Brésil. Ce qui inclut les pays suivants : Brésil, Pérou, Equateur, Colombie, Venezuela, Guyane, Surinam, Bolivie et Paraguay. (La Colombie reste un pays d’avenir pour la découverte d’Apistogramma car peu explorée…)
Evidement chaque espèce possède une zone de vie plus restreinte, ce cantonnant seulement à certains cours d’eaux d’une même zone. Ces poissons sont territoriaux et ne se déplacent jamais à plus de quelques dizaines de mètres de leur lieu de vie, d’où une grande diversité de variétés géographiques. Ceci s’explique par leur petite taille et par le fait qu’ils ne se déplacent pas à travers les grands cours d’eaux rapides, remplis de prédateurs.


  • Ecologie et habitat sauvage


On rencontre les Apistogramma dans des petits cours d’eaux, larges de quelques mètres et profonds de 10 à 20cm, ainsi que dans des mares permanentes de la forêt et des savanes. Ils occupent toujours les zones d’eau stagnante ou de courant lent.
Le sol est composé d’un substrat fin comme du sable ou des petits graviers. Il est recouvert d’une couche de sédiments et de nombreuses feuilles mortes, qui offrent un véritable abri à ces petits poissons. Ils affectionnent tout particulièrement les berges, autour des grandes plantes aquatiques, des branchages morts et autres troncs tombés dans la rivière et parfois même de gros galets. En définitive tout ce qui peut servir de cachette pour ces poissons.

Les eaux peuvent être de différentes compositions physico-chimiques.
_ Les eaux dites « noires » sont teintées en brun par la présence de matières humiques dissoutes. Elles traversent les horizons humiques superficiels des podzols, drainent des substrats anciens remaniés d’origine fluviale ou lacustre ou sont issues de zones marécageuses où la matière organique provenant de la forêt inondée est accumulée (sous des palmeraies denses par exemple). Elles sont particulièrement abondantes en amont de l’Amazonie et ont la particularité d’être très acide avec un pH faible qui avoisine parfois les 3 unités pH. La plus fameuse d’entre elles est le rio Negro qui est d’ailleurs très riche en Apistogramma.

_ D’autres vivent dans Les eaux dites « claires » localement appelées aussi eaux « bleues » comme le Nil bleu, ou le fleuve Bleu en Chine. Elles sont en fait ni blanches, ni noires, et présentent une grande hétérogénéité géochimique. Elles drainent principalement les boucliers guyanais et le centre du Brésil et forment les grands cours d’eaux claires de l’Amazonie orientale. Les paramètres physico-chimiques de ces eaux sont des pH neutre et de très bonne qualité.

_ Et pour finir certains vivent aussi dans les eaux dites « blanches ».Ce sont celles des grands affluents d’eaux turbides chargées des produits de l’érosion des Andes, qui dévalent le versant oriental de la Cordillère : ces artères sont ainsi localisées en Amazonie occidentale, se rejoignent et se prolongent par l’Amazone jusqu’à son embouchure. Ces eaux de pH neutre, transportant sables, limons et argiles, fertilisent chaque année les terres alluviales, alternances de levées de berge et de dépressions intercalaires qui constituent une grande variété de milieux : leurs caractéristiques hydrologiques, édaphiques, écologiques, sont gouvernées par la durée de l’inondation, la texture des sédiments accumulés, la qualité du drainage et la distance aux chenaux dont elles s’imprègnent. Les Apistogramma qui les fréquentent se trouvent toujours dans des zones inondables et des bras morts, mais jamais dans ces grands fleuves ou le courant est trop puissant.


  • Description morphologique et dimorphisme sexuel


De manière générale les Apistogramma sont des petits cichlidés, ne dépassant pas 10cm pour les males les plus âgés et seulement 6cm pour les femelles. Ils ont une forme globalement effilée, de corps cylindrique, bien que certaines espèces soient plus trapues. La bouche est situé en partie terminale, induisant une alimentation en pleine eau. Les nageoires des males sont, sur la plupart des espèces, bien développées. Comme les nageoires pelviennes et surtout la dorsale très longue (qui part de la base de la tête et qui ce poursuit jusqu'à la base de la nageoire caudale). La caudale est très puissante comparée à la petite taille du poisson, lui procurant une grande rapidité pour fuir mais aussi pour chasser car il s’agit d’un petit prédateur de larves d’insectes, de crustacés et d’invertébrés, parfois même d’ alevins. Comme dit précédemment, il y a une différence morphologique entre les mâles et les femelles qui sont plus petites. Cette différence est aussi clairement visible avec le patron de coloration. C’est une caractéristique qui uni toutes les espèces d’Apistogramma.
Nous pouvons dire que les mâles Apistogramma sont des poissons très colorés. Ce n’est généralement pas une coloration unie, mais des points, vermiculures ou traits sur le corps et dans les nageoires. Ils sont aussi inondés de reflets aux couleurs extrêmement variées (bleu, vert, jaune, rouge, orange, violet). Alors que les femelles de toutes les espèces ont un patron de coloration jaune et portent des marques et autres barres noires sur la tête et le corps (marques qui caractérisent l’espèce). On observe toutefois une abondance de certains caractères, comme la présence d’une barre transversale sur tout le corps, partant de la tête jusqu’au milieu du pédoncule caudal. Pour ce qui est des autres barres, elles sont propres à chaque espèce (ces barres sont constamment visible chez certaines espèces comme Apistogramma diplotaenia mais peuvent être visible uniquement quand le poisson est stressé, c’est le cas par exemple d’Apistogramma hognei.)
Le plus difficile lorsqu’il s’agit de décrire les couleurs, c’est que ces dernières sont variables en fonction de l’humeur du poisson. Elles s’intensifient lors des parades (amoureuses ou de combat). Elles s’estompent pour laisser place à un patron gris traversé de barres sombre en cas de stress ou pour se cacher parmi les sédiments et plantes. Chez les femelles on observe une coloration revêtue uniquement pendant la période de reproduction. Une intensité de la couleur prononcée, accentuée par des barres verticales (la barre transversale disparait totalement) ou points d’un noir profond sur la tête et le corps. Une manière de signaler aux autres que ce n’est pas le moment de s’aventurer près d’elle.

Bien que toutes les espèces soient différentes, il existe un moyen simple d’observer le dimorphisme sexuel du genre Apistogramma (à partir du stade sub-adulte). Comme il est mentionné plus haut, les femelles sont plus petites et possèdent un patron de coloration jaune (plus au moins intense suivant l’humeur) et surtout les nageoires des femelles sont aussi moins prononcées que celles des males (notamment la dorsale).

Photo d'une femelle Apistogramma sp. "opal"
Description du Genre Apistogramma Apisto10

Photo d'un male Apistogramma sp. "opal"
Description du Genre Apistogramma Apisto11

Il existe cependant une petite part d’incertitude lors de sexage des poissons car il a été observé de nombreuses fois que des mâles dominés adaptaient une coloration de femelles afin de se soustraire à l’agressivité du dominant. Certaines espèces comme Apistogramma nijsseni ont poussées le vice encore plus loin. Ces mâles « déguisés » en profitent pour intégrer le harem du dominant pour bénéficier de la sécurité, mais parfois même pour se reproduire avec les véritables femelles du groupe pendant que le dominant s’occupe à garder farouchement son territoire.


  • Comportement d’Apistogramma, un cichlidé


Les Apistogramma sont de petits cichlidés très timides mais ils gardent un tempérament plus prononcé que beaucoup d’autres espèces de poissons. Ils sont territoriaux et bien qu’ayant une petite taille gardent une zone de 30 à 60cm de diamètre. Les femelles plus généralement 20cm de diamètre. Les territoires sont cependant bien définis, au sein de celui du mâle, les femelles possèdent leur propre territoire (généralement limité à une cavité) et le male s’occupe de cette petite zone qui lui appartient. Bien que plus effacées que les mâles, les femelles sont aussi très agressives entre elles. Les combats entres mâles ou entre femelles sont rares car ce sont des poissons peu bagarreurs toutefois les parades et les intimidations sont quasi permanentes.
Dans le milieu naturel ils sont prudents et souvent cachés, car ils sont la nourriture des cichlidés Crenicichla, autres piscivores (comme le genre Hoplia, les poissons chats et poissons couteau nocturnes), mais aussi des oiseaux. Ils restent sur une petite zone qu’ils connaissent bien et profite des Characidés pour se tenir informer du danger. Si les bancs de Characidés se sauvent, les Apistogramma s’enfuient tout de suite dans le tapis de feuille de leur territoire, adaptant leur couleur plus sombre pour ce dissimuler. Heureusement en aquariums ce sont des poissons plus calmes. Sans gros poissons pour les effrayer, ils sortent facilement et deviennent rapidement amicaux, s’accommodant parfaitement de l’environnement qui leur est fourni. En aquarium le comportement agressif ne s’estompe pas et les parades s’enchaines toute la journée. Les mâles entre eux ne se supportent pas sur le même territoire, il y aura lutte et le dominant pourra tuer le dominé quelle que soit l’espèce. Les femelles entre elles ont un comportement similaire mais comme leur territoire est moins grand elles peuvent être plus nombreuses. Les mâles paradent autour des femelles qui sont sur son territoire. Si celles-ci ne sont pas réceptives, elles se cachent rapidement sous peine de recevoir les assauts de plus en plus agressifs du mâle. Si elles acceptent les avances, une parade de reproduction va alors commencer.


Dernière édition par synspilum le Jeu 24 Nov 2011, 20:53, édité 3 fois

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Message  Invité Jeu 24 Nov 2011, 20:00

  • Réussir la maintenance en aquarium et l’alimentation


Couple de Apistogramma hongsloi en aquarium communautaire
Description du Genre Apistogramma Img_2610

Il y a 2 manières de maintenir le genre Apistogramma. Soit en bac communautaire, soit en bac spécifique.

_ En aquarium communautaire, il peut être associé à de nombreux petits poissons, les colocataires idéaux sont les Characidés (poissons « paniqueurs » qui rassurent les Apistogramma et les incite à sortir plus régulièrement). Les Loricarides et autres callichthyidés, (poissons de fond non agressifs qui ignorent les autres occupants) sont aussi très bien tolérés. On peut même les associer à certains cichlidés de petite taille et de comportement calme comme Cleithracara maronii, Nannacara anomala ou d’autres qui n’occupent pas la même zone de vie, comme Symphysodon equifasciatus (il n’a aucune raison d’importuner les petits et a un tempérament interspécifique calme). Les poissons de plus de 12 cm sont par contre à bannir car ils les stresseront, sauf dans le cas des Symphysodon sp.
Pour leur maintenance, il faut compter un aquarium d’au moins 120 cm de long (l’importance est plus la surface au sol que le volume d’eau en lui-même) et leur fournir des territoires. Ils affectionnent les cavités, les racines et les grosses plantes (veiller à ne pas rapprocher 2 cavités car cela entrainera des conflits entres deux femelles qui seront trop proche. Il faut ainsi espacer les cachettes et bien les répartir sur toute la surface de l’aquarium). Tout ceci pour fournir un environnement semblable à la nature. Le substrat sera composé d’une couche de sable très fin d’une part parce que les Apistogramma possèdent un comportement de fouilleur dans le substrat de temps en temps et pour que les femelles puissent creuser et aménager à leur guise leur territoire.
Pour ce qui est du conditionnement de l’eau, une température de 26°C est tout à fait convenable pour tous les types d’Apistogramma. L’eau doit être de très bonne qualité voir excellente pour certaines espèces plus sensibles avec des valeurs parfois difficilement reproductibles. D’ordre général un pH de 6 à 7 sera convenable pour maintenir ce poisson (mais pas pour le reproduire). Une dureté le plus bas possible et si possible des feuilles mortes (de chêne ou de hêtre) pour leur fournir des cachettes. A l’exception d’Apistogramma cacatuoïdes, Apistogramma borelii et Apistogramma steindachneri qui sont inféodées aux eaux neutres à légèrement alcalines, les eaux dites « claires » (ils évoluent très bien un pH entre 6,5 et 7,5).La lumière devra être douce et plutôt tamisé car ils apprécient la pénombre. La filtration devra être la plus faible possible. Des petits débits avec peu de courant sont appréciés et la meilleure solution pour une filtration efficace est la filtration sous sable (qui possède aussi l’inconvénient de se colmater à la longue) ou avec des exhausteurs (pour les volumes inférieurs a 100 litres seulement).
Si ces conditions sont réunies il est possible d’introduire un petit groupe un male et 3 à 4 femelles (il faut éviter de maintenir plusieurs males de la même espèce ensemble) ou 2 groupes d’espèces différentes à raison d’un mâles et 1 à 2 femelles de chaque. Ceux-ci trouvent rapidement un territoire.

_ Pour la maintenance en spécifique, il s’agit alors de maintenir un couple dans un petit volume afin d’optimiser la reproduction. Le volume adapté s’approche de 40x30x20 cm. Le couple doit être déjà formé (parfois le mâle choisi la femelle qui lui est proposé à plus ou moins long terme mais ce n’est pas le cas de toutes les espèces et surtout ce n’est pas le cas de poissons sauvage au comportement beaucoup plus prononcé). Sinon il faudra introduire un harem de jeunes, composé de 2 mâles et de plusieurs femelles et attendre que le mâle dominant choisisse sa femelle « préférée » (le fait qu’il y ait 2 mâles les incite à rivaliser, ils se stimulent donc mutuellement pour la reproduction et il est donc plus facile et plus rapide de voir les couples) ensuite on retire les autres. Le décor constitué de nombreuses cavités naturelles (racines, pierres) ou artificielles (pot de fleur renversé, coquille de noix de coco, tubes PVC, briques) de quelques grosses plantes qui s’adaptent aux paramètres d’eau (Microsorum, Echinodorus, Vesicularia). Attention il faut éviter des éléments calcaires comme certaines pierres qui induisent une augmentation de la dureté. L’eau chauffée à une température de 25 à 28°C est tout à fait convenable et la filtration se fera soit par filtre sous sable soit par exhausteur pour éviter les forts courants.
Aucun poisson n’est adapté mis à part des petits loricaridés du genre Otocinclus (les autres poissons chats trop gros mangent les œufs d’Apistogramma) ou des characidés du genre Nanostomus (qui ont une trop petite bouche pour consommer des alevins tandis que les characidés du type Paracheirodon axelrodi et autres cichlidés les attaqueront dès la nage libre).
Les paramètres de l’eau sont beaucoup plus compliqués à obtenir. Une eau très acide, dans les environ de 4 a 6 unités pH, une dureté carbonatée (° Allemand KH) s’approchant le plus possible de 0 et une dureté totale (° Allemands GH) le plus bas possible, dans les environ de 1 à 2°. Pour obtenir une eau de telle qualité il faut utiliser de l’eau osmosée ou de l’eau de pluie. L’eau sera donc extrêmement peu minéralisée, elle accusera de grosses variations du pH. Le meilleur moyen d’éviter les variations sont la filtration sur tourbe qui possède un fort effet tampon mais aussi les feuilles de chênes qui ont un pouvoir tampon et qui en plus entre dans la composition naturelle du substrat et offrira des cachettes pour les femelles et les juvéniles. La qualité de l’eau doit être irréprochable (notamment les nitrates), mais il est conseillé de ne pas siphonner les sédiments, les débris de végétaux du sol et les possibles algues (qui génèrent des micro-organismes), qui fourniront un apport en nourriture supplémentaire pour les alevins.
_ L’alimentation est une partie importante de la maintenance de poissons. Les Apistogramma ont une préférence pour les proies vivantes du type artémia (ou nauplii), vers grindal, vers blancs, larves de moustiques (éviter les larves de moustiques rouges qui sont trop riches) ou des micro-vers. Sinon toutes les nourritures vivantes seront acceptées comme les œufs de cabillaud, les paillettes et autres granulés du commerce ou les fruits-de-mer découpés en très fins morceaux. Cependant de nombreux individus sauvages ne tolèrent pas autre chose que les proies vivantes. Et nécessitent une adaptation lente et progressive avant d’ingérer des aliments inertes. Pour ces poissons sauvages, une cure d’aliments riches en nourritures vivantes en abondance induit fortement la reproduction.


  • La reproduction de A à Z


Si l’on maintient un couple d’Apistogramma dans les conditions idéales de maintenance décrite dans le paragraphe supérieur, les reproductions seront fréquentes. La reproduction, de manière générale, arrive lorsque le pH est bas (pH 4-6 suivant les espèces) la dureté est faible (0-1°KH) la température dépasse 25°C. En réalité la reproduction de ces poissons n’est facile qu’à partir du moment où l’on maintient les bons paramètres d’eau car ce sont des poissons fragiles.
Les mâles sont en permanence en parade devant les femelles. Si elles ne sont pas réceptives elles retournent se cacher dans leur cavité afin de se soustraire à l’agressivité du male (d’où l’importance qu’elles aient de quoi se cacher dans des zones étroites où le mâle n’a pas accès). Le meilleur moyen de voir la maturation des femelles est d’observer leur coloration. Ces dernières plutôt jaune pâle d’habitude, s’habillent d’un patron de coloration uniquement destiné à la reproduction. Le jaune devient scintillant, éclatant, et certaines parties du corps virent au noir profond (chaque espèce possède du noir à des endroits spécifiques, par exemple Apistogramma Elisabethae chez qui seules les pectorales noircissent contrairement à Apistogramma agassizii où un point noir sur le milieu du corps et un trait noir vertical sous l’œil apparaissent). Lorsque l’une d’elle a maturée ces gonades, elle sera réceptive et pourra accepter les avances du mâle.
Les femelles sont matures pour la première fois dans les environ de 4 cm. Les premières pontes ne sont pas très importantes et plus la femelle sera grande, plus elle pondra d’œufs.
Quand la femelle est prête, elle se laisse séduire par le male (La parade du male est impressionnante, il déploie le plus possible ces nageoires et tourne autour de la femelle en « vibrant » avec des couleurs très contrastées) et elle l’amène progressivement vers une cavité qu’elle a préparée avec précaution. Peu avant, elle a aménagée sa grotte en formant un monticule de sable a l’entrée afin de rentre l’entrée la plus étroite possible. Le male ne doit normalement pas pouvoir rentrer dans la grotte. Quand celui-ci s’approche il reste à l’extérieur. La femelle qui ce trouve dedans commence à pondre ces œufs adhésifs sur la paroi de la grotte (peu importe ou elle pond, sur le plafond ou sur une paroi). A ce moment là le mâle répand sa semence à l’entrée de la cavité et la véhicule, grâce a des battements de nageoires caudale, à l’intérieur de la grotte. Il est intéressant de remarquer que plus la grotte est basse de plafond, plus la fertilisation est efficace. Mais certaines espèces comme Apistogramma agassizii pondent régulièrement sur des substrats plus exposés, comme sur une feuille morte ou la face d’une racine.
La ponte compte entre 20 et 50 œufs suivant la taille de la femelle, de l’alimentation et de l’espèce concernée. Il se passe alors 4 jours à 27°C avant que les œufs n’éclosent. En attendant, la femelle passe le plus clair de son temps devant la ponte à ventiler les œufs avec ses nageoires pectorales afin de leur assurer une bonne oxygénation. Elle ne s’accorde que quelques moments dans la journée pour sortir manger et vérifier que son territoire n’est pas envahi par un intrus qu’elle chassera encore plus vigoureusement qu’auparavant (n’hésitant pas parfois à essayer de rivaliser contre une main qui s’approche du support de ponte).
Le mâle prend part directement ou indirectement à la surveillance des alevins. Dans un couple, il peut être à la charge occasionnellement du groupe de jeunes car plus lié à la femelle et donc aux jeunes.
Les paramètres physico-chimiques interviennent dans le déclenchement de la reproduction mais aussi dans le sexe-ratio de la progéniture. En effet un pH pas suffisamment bas (vers 6 unités) induira une grande quantité de mâles (parfois même que des mâles) tandis qu’à l’inverse un pH trop bas (rarement atteint) provoque une dominance des femelles dans la portée (ce qui serait plus intéressant vu qu’un mâle possède à l’âge adulte plusieurs femelles). La température joue un rôle sur 33 espèces d’Apistogramma. Des températures basses vers 23°C entrainent une forte population de mâles alors que des températures hautes augmentent considérablement le nombre de femelles. Une température de 26°C donne environ moitié de mâles et moitié de femelles. La différenciation sexuelle intervient pendant la phase larvaire, le pH et la température lors de la ponte conditionnera les jeunes pour leur futur sexe. Passé ce stade il n’y aura plus de changements de sexe des individus.
A la naissance les larves sont composées d’un sac vitellin, d’une ébauche de queue en battements constants afin de s’oxygéner (ils ne possèdent pas encore de branchies et respirent grâce a un réseau sanguin a fleur de peau ou les échanges d’oxygène s’effectuent a travers la peau). La mère creuse une petite cuvette généralement dans la cavité de naissance, mais parfois dans un autre endroit à l’ abri et y dépose les larves pour qu’elles ne s’éparpillent pas.
3 a 4 jours après l’éclosion, les petites larves sortent de leur caverne, le sac vitellin est entièrement résorbé et elles sont mieux formées. Elles peuvent alors commencer à nager et c’est à ce moment là que la femelle choisi de sortir toute la progéniture dans un lieu ou ils pourront s’épanouir. Tout d’abord devant la cavité, la femelle n’hésitera pas à se déplacer, suivie par ses alevins.

Femelle Apistogramma sp. "opal" gardant ces larves lors du premier jour de nage hors de la cavité de ponte:
Description du Genre Apistogramma Apisto12

A ce moment la surveillance des jeunes est formidable. La femelle est toujours placée au dessus de ces jeunes et les rassemble régulièrement (rattrapant les plus téméraires avec la bouche pour les recracher au centre du territoire avec les autres). Les larves vont ce développer et la femelle va continuer de garder les petits jusqu'à ce qu’ils arrivent à une taille de 3-4cm aux environs de 4 à 7 mois (la croissance est plutôt lente et irrégulière, les jeunes ne grandissent bien que lorsqu’ils sont nourris plusieurs fois par jour avec de l’aliment vivant adapté à leur petite taille, comme des nauplii d’artémias pour commencer). Elle peut aussi arrêter la surveillance des jeunes au moment ou elle décide d’effectuer une nouvelle ponte. Dans ce cas, certaines chassent leurs anciens petits tandis que d’autres les tolèrent autour de la génération suivante. Tout est une histoire de tempérament du poisson. Mais généralement la femelle attends d’élever sa porté jusqu’au bout avant de recommencer à se reproduire.


Dernière édition par synspilum le Jeu 24 Nov 2011, 20:58, édité 1 fois

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Message  Invité Jeu 24 Nov 2011, 20:16

bravo Romain! ça va faire un bel article pour la rfc!!!

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Message  Invité Jeu 24 Nov 2011, 20:47

Laurent, c est justement mon article sur la rfc, publié il y à 2 ans... Lol

J ai copié la plupart pour le rendre disponible aux novices qui pourraient ce lancer dans l aventure des apistogramma.

Des nouvelles photos argumenteront l article prochainement.

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Message  Invité Ven 25 Nov 2011, 07:23

ha...tu sais mon vieux je suis plus tout jeune...excuse moi j'avais zappé Description du Genre Apistogramma 77211

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Message  Invité Ven 25 Nov 2011, 17:07

laurent Giacalone a écrit:ha...tu sais mon vieux je suis plus tout jeune...excuse moi j'avais zappé Description du Genre Apistogramma 77211

Ben voilà. Dorénavant, je vais t'appeler "le vieux" Very Happy . Tu noteras que je n'est rajouté aucun adjectif derrière. Description du Genre Apistogramma 152874

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Message  Invité Mar 29 Nov 2011, 11:19

synspilum a écrit:Laurent, c est justement mon article sur la rfc, publié il y à 2 ans... Lol

J ai copié la plupart pour le rendre disponible aux novices qui pourraient ce lancer dans l aventure des apistogramma.

Des nouvelles photos argumenteront l article prochainement.

Très bon article, il y a tout ce qu'il faut pour bien appréhender ce genre.
Tu devrais mettre les références de cet article. Pourquoi mettre des copyrights sur tes photos ? Rolling Eyes tu es photographe professionnel ?
Ca n'est pas une attaque mais une question Description du Genre Apistogramma 152874 . Je préfère préciser, on sait jamais avec les apistophiles Description du Genre Apistogramma 152874

J'ai ajouté un lien direct sur mon forum vers cet article Wink

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Message  Invité Mar 29 Nov 2011, 12:32

oui j'ai une belle bibliographie, je vais mettre toutes mes sources, l’époque ou je lisais des description phylogénétiques de 50 pages en anglais...

Pour les photos c’était juste pour me la péter que je mettais ces petits mots en bas, mais rien de bien important Very Happy

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Message  Invité Jeu 16 Fév 2017, 19:10

Bonjour,

Au début de la fiche, vous précisez :

synspilum a écrit:
.../... Les males territoriaux se battent entre eux et gardent un territoire d’environ 50cm2 qui regroupe plusieurs femelles. .../...

50 cm2, cela me paraît vraiment très petit, environ un carré de 7 cm de coté !!


Gérard

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Message  Invité Jeu 16 Fév 2017, 22:10

Gerard_Dax a écrit:Bonjour,

Au début de la fiche, vous précisez :

synspilum a écrit:
.../... Les males territoriaux se battent entre eux et gardent un territoire d’environ 50cm2 qui regroupe plusieurs femelles. .../...

50 cm2, cela me paraît vraiment très petit, environ un carré de 7 cm de coté !!


Gérard

En fait, il ne faut pas le prendre à la lettre car d'une espèce à l'autre et selon la taille du bac, on observera des comportements territoriaux différents. De plus, la maintenance en spécifique ou en communautaire les change à nouveau et si on rajoute à ça l'élevage d'un groupe important dans un petit bac, tout est bouleversé et diminue beaucoup le côté territoriale du moins il est dissous entre plusieurs mâles. Entre les lignées regani, trifaciata et autres, tout change. L'agencement du bac a aussi son importance. Bref, 50 cm2 ne veut rien dire, c'est une observation à un instant T mais n'est aucunement une généralité. Ajoutons à celà que certains Apistos sont plus ou moins polygames et que d'autres le sont totalement. Mais en effet, un territoire de 50 cm2 pour un harem, c'est peu Description du Genre Apistogramma 152874

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