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Apistogramma agassizii

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Apistogramma agassizii Empty Apistogramma agassizii

Message  blurami Mer 23 Déc 2015, 16:33

Apistogramma agassizii (Steindachner-1875)



Étymologie:
Le nom de l'espèce est donné en l'honneur du  Pr Jean-Louis Rodolphe Agassiz, né en Suisse en Mai 1807 et mort en Décembre 1873, suite à ces nombreux travaux sur les espèces d'Amazonie. Il avait d'autres champs de recherches comme la géologie par exemple.


Distribution:
C'est une espèce avec une très large distribution, peut-être même la plus large pour le genre. On le retrouve sur au moins trois pays Sud Américains: le Brésil, le Pérou et la Colombie.

Au Brésil on le trouve sur tout le Rio Amazonas mais aussi dans les Rio Içá (appelé Rio Putumayo en Colombie), Rio Téfé, Rio Japurá, Rio Madeira, Rio Purus dont une partie coule au Pérou, Rio Trombetas et dans les environs de Santarem (Rio Tapajós) et dans les environs d'Alenquer

Apistogramma agassizii Distri13


Au Pérou dans la province du Loreto, bassin du Rio Ucayali (Jenaro Herrera) et dans les environs d'Iquitos dans le Rio Nanay mais aussi dans les Rio Tapiche, Río Marañón Rio Ampiyacu Rio Corrientes ainsi que le Río Tigre.

Apistogramma agassizii 26296412

Et donc en Colombie dans les Rio Putumayo et Rio Yavari qui forme des jonctions entre les trois États cités au-dessus.


Classification:
Pour la classification des espèces du genre Apistogramma on utilise deux types de classement:

-Le classement réalisé en 2005 par le magazine Allemand DATZ, celui-ci utilise un classement du même type que pour les Loriicaridés (L-number) ou encore les Corydoras (C-number), qui se fait par l'ajout d'un nombre à la lettre A. pour Apistogramma. Le chiffre zéro est utilisé pour les espèces encore non décrites et à partir de 1 jusqu'à 243 c'est pour les espèces décrites. Les espèces proches sont donc proches aussi par ce classement de numérotation. Malheureusement ce système montre déjà ces limites pour les espèces nouvellement décrites et qui reste en A0.
Pour les agassizii on commence par le A.234 pour A.agassizii puis de A.235 à A.242 pour des A.cf.Agassizii. Le dernier A-number, A.243 est lui pour Apistogramma sp."Tefé" qui est très proche des agassizii mais des études poussées ainsi que des nombreuses observations ont démontré qu'ils s'agissait d'une toute autre espèce.

-Le classement réalisé par Mike Wise en 2011 qui répartit le genre en Lignée, parfois Sous-Lignée, Groupes et Complexes. Pour moi à ce jour c'est le classement le plus adpaté et à jour pour la classification des Apistogramma spp.
Du coup pour Apistogramma agassizii cela donne Lignée trifasciata, Sous-Lignée Agassizii, Groupe Agassizii, Complexe Agassizii. Dans ce Complexe on retrouve toutes les formes d'agassizii, de cf.agassizii ainsi que notre sp."Tefé" et A.gephyra.


Description:
Apistogramma agassizii est une espèce assez filiforme et peu comprimé latéralement, d'après R.Allgayer cela démontrerai l’adaptation des poissons à leurs milieux de vies (RFC N°228). En effet les A.agassizii vivent aussi bien dans des trous d'eau résiduels que des petits rio avec un peu de courant et leurs formes corporelles est faites pour une nage rapide sur de bonnes distances pour échapper à d'éventuels prédateurs ainsi que de se camoufler dans les lits de feuilles mortes qui jonchent le sol de leurs habitats. Le dos qu'ils ont plus sombre que le reste du corps sert à échapper aux oiseaux.

La ligne latérale est très nette ainsi que relativement épaisse, entre 2 à 3 rangées d'écailles, celle-ci s'arrête au milieu de la nageoire caudale. Elle démarre de manière assez fine au devant de l’œil puis s’élargit derrière celui-ci. La barre jugulaire va en se rétrécissant vers le bas de la joue et elle est très marqué. Les pelviennes sont allongées chez la femelle et plus longue chez le mâle  et se finissent par un filament de couleur claire (jaune/orange).
Sur les joues sont présentes de nombreuses vermicules bleues plus marquées et nombreuses chez le mâle mais les femelles en présentent également.

Comme on l'a vu plus haut c'est une espèce avec une très large distribution ce qui implique qu'ils vivent dans les différents types d'eaux que l'on retrouvent en Amazonie (eau noire, blanche et claire). C'est une des rares espèces que l'on trouvent dans quasiment tout ces types d'eau avec tout de même une petite supériorité pour les eaux noires.
Du fait de cette large distribution cette espèce est dite polychromatique, c'est à dire qu'il existe plusieurs formes de couleurs selon les sites de prélèvements, cela se voit aux couleurs du corps mais aussi aux différentes caudales qui existent. Cependant certains dessins dans les nageoires caudales sont propre à une certaine localisation comme on peut le voir sur cette image:

Apistogramma agassizii Image010

A noter qu'au sein d'une même population on retrouve des différences chromatiques et que parfois des particularités apparaissant sur le mâle de la portée ne sont pas transmises ainsi que des particularités chromatiques apparaissent sur les petits alors que les parents ne les ont pas.


Dimorphisme:
Quand ils sont jeunes la distinction des sexes n'est pas chose facile car les deux se ressemblent énormément.
A partir de 4/5 cm cela devient plus facile car les mâles montrent des vermicules plus nombreuses et marquées, la nageoire caudale commence à se transformer en fer de lance avec les dessins intérieurs si particuliers. Sur la femelle elle est arrondie et sans motifs à l'intérieur.

Les mâles peuvent atteindre une longueur de 8 cm environ tandis que les femelles restent plus petites d'environ 2 cm.
Les pelviennes des mâles sont plus longues s'arrêtant au début de la nageoire anale alors que celles des femelles sont plus courtes. Chez le mâle elles sont translucides avec les rayons extérieurs longs de couleurs claires (orange/jaune) tandis qu'elles sont jaunes avec un ourlet noir chez les femelles.
En période de reproduction la ligne latérale disparait complètement et ne laisse plus qu'un point noir au milieu du flanc, parfois deux comme observé chez certaines personnes. La barre jugulaire devient plus marquée pendant cette période. Certaines populations de femelles présentent une gorge blanche.


Maintenance:
C'est une espèce relativement facile à maintenir car très adaptable aux niveaux des paramètres de l'eau. Une maintenance en couple est à privilégier dans les petits volumes (en dessous de 200L) car les femelles peuvent se montrer très agressive en période de reproduction mais les mâles aussi avant cette période.

Idéalement une cuve de 50x50 au sol est très bien adapté, la hauteur importe peu car ce sont des poissons inféodés au sol même si quelques excursions en pleine eau sont possibles. Il faut une couche de sable entre 3 et 5 cm car ce sont des Geophaginae cela veut dire qu'ils se nourrissent en filtrant les animalcules présent dans le sable et du coup cela implique un sable de la plus faible granulométrie possible. De nombreuses racines ainsi que des lieux de pontes comme des tubes de bambous, de PVC ou encore des pots en terre cuite sont très appropriés. On peut y ajouter quelques feuilles (chênes, catappa, néflier, bouleau, aulne...) ainsi que de la tourbe et fruits d'aulne pour acidifier et tamponner le milieu. Les plantes sont aussi possibles selon les goûts de chacun mais il faut savoir que les Apistogramma n'aiment pas trop la lumière vive et préfère les milieux sombres qui sont rarement compatible avec la maintenance de végétaux exigeants. De plus une eau ambrée fait ressortir les couleurs de ces magnifiques poissons.
Au niveau de la filtration il faut qu'elle soit la plus douce possible car ce ne sont pas des poissons qui aiment les forts courants. Une filtration sur exhausteur peut suffire, c'est ce que je préconise, ou un petit filtre qui donne un rendement d'environ 2 à 3 fois le volume du bac par heure.

Niveau paramètre pour de la maintenance simple un pH entre 6.5/6 suffit largement. Au niveau des duretés il faut essayer d'être le plus bas possible (entre 0 et 1), c'est pourquoi je préfère parler en exprimant la conductivité qui devra être comprise entre 200 et 180µS. Pour la température une moyenne de 26°C est très bien.
Pour la reproduction nous en reparlerons dans la partie adéquate mais il va de soit qu'il faudra baisser ces paramètres.

Si on penche pour une maintenance en spécifique il vaut tout de même mieux y mettre quelques petits colocataires pour vaincre leur timidité. De plus en période de repro cela permet au mâle et la femelle de passer leurs agressivité sur ces derniers.
Il faut choisir les colocataires parmi ces poissons Copella spp., Nannosotmus spp., Pyrrhulina spp., des petits Poecilia spp. ou à la limite des petits Hyphessobrycon comme les amandae car ils ne s'attaqueront pas au frai.  


Reproduction:
Pour la reproduction il va falloir baisser les paramètres afin d'obtenir une eau vraiment acide et la plus douce possible. On essaiera de se rapprocher de ces valeurs. Il est à noter que ce sont des valeurs purement théoriques et qu'elles changeront en fonction de l'origine du poisson (élevage ou sauvage avec la distribution si elle est connue).
-pH entre 5 et 6
-Conductivité entre 60µS et 150µS
-Une légère augmentation de la température à 27/28°C peut aider à déclencher la ponte.
Il faut aussi savoir qu'à l'heure actuelle rien de précis ne permet d'établir quel(s) paramètre(s) joue(nt) le plus pour le sex-ratio. En faisant de multiples essaies on arrive à approcher d'un sex-ratio pas trop négatif en faveur d'un sexe ou de l'autre.

Une fois la ponte faite il faut compter entre 5 et 6 jours avant la nage libre. Pendant ce laps de temps la femelle ne laisse personnes s'approcher de son site de ponte et se nourrie peu. Le mâle, lui défend le territoire. Une fois le sac vitelin résorbé les petits acceptent d'emblée les nauplies d'artémias qu'il faut distribuer environ 3 à 4 fois par jour.
Pendant environ 20 jours on évitera les changements d'eau ou si il y a un problème on les fera avec parcimonie avec une eau aux mêmes paramètres et idéalement au goutte à goutte. Un bout d'un mois voir un mois et demi on retirera les petits pour les mettre en bac de grossissement, idéalement un bac compris entre 96 et 120 litres, qui auront des paramètres un peu plus haut que le bac de reproduction pour obtenir une meilleure pousse des petits. Le changement de bac est a effectué avec une acclimatation au goutte à goutte sur une durée d'environ 1h30 maximum.

Avec des paramètres qui étaient pH 5.2, Cond 80µS et Température de 26°C j'avais obtenu un sex-ratio d'environ 60/40 en faveur des mâles. Certains ont eue l'inverse avec d'autres morphes mais cela semble indiquer que ces valeurs sont pas trop mal.

Nota: Je complèterai après les vacances avec des liens, des photos et tout ce qui va bien Wink
Tout ce qui apparait en gras sont des liens Wink
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